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| Un souvenir douloureux en forme de collocataire. [Pv. Malcolm] | |
| Auteur | Message |
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Invité
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| Sujet: Un souvenir douloureux en forme de collocataire. [Pv. Malcolm] Mer 17 Mar - 3:55 | |
| [HJ : Désolée, ça a pris plus de temps que prévu, je te l’avais promis la semaine dernière… =S Mais tu m’aimes quand même? Moi je t’aime en tout cas. ] [HJ: Ce n'est pas mon meilleur :oops: Je me reprend dans les suivants, promis! ]
Quatre heures, cinq heures, six heures. Elle bossait sur ce foutu rapport depuis six heures. Elle n’avait pratiquement rien avalé de la journée : elle avait du oublier, ce qui, après réflexion était bien trop fréquent. Elle comblait le vide dans son estomac par d’innombrables doses de caféine, sans sucre ni lait. C’était sa potion magique personnelle pour performer, son combustible à elle. Avant le rapport, elle avait résumé et analysé plusieurs dizaines de pages d’un gros bouquin saturé de platitudes. Si pour la plupart des étudiants, le vendredi annonçait le début d’une débauche, pour Leah, il s’agissait seulement de la continuité de la semaine, mais en plus excessif. Dès que son cours se terminait, elle allait se planquer dans sa chambre pour commencer son travail. Oui, elle allait parfois à des partys et sortait un peu, mais dès qu’elle était libre, elle retournait se perdre dans ses livres. Ce qu’elle n’avouerait, par contre, à personne, mais qui n’en est pas moins vrai, c’est qu’elle adorait cela. Elle adorait l’état dans lequel le travail prolongé la condamnait. Tout comme elle adorait ne rien manger pendant cette période. Elle avait l’impression de défier son corps, de lui prouver qu’elle était maître de tout, maitre de lui. Pour cela, ce qu’elle lui faisait subir était presque inhumain : gym à l’excès, de rares heures de sommeil, de trop petites doses de nourriture, trop peu fréquemment. Et trop souvent, tout à la fois. Minuit, point final. À cette heure, on aurait pu croire qu’elle aurait pris, au moins, une pause, mais pas Leah. À peine le rapport imprimé qu’elle ouvrait une nouvelle page et commençait une dissertation sur un thème tout aussi passionnant que le cours : Droit constitutionnel… Boring… Elle attrapa le gobelet qui trainait près d’elle, ferma les yeux et avala une longue gorgée de courage à saveur de café. *Yark* Du café froid… Ce n’est pas qu’elle détestait le goût, non, il lui arrivait même d’en acheter à l’épicerie, mais elle détestait sa signification. Si elle prenait une gorgée de café refroidi, ça voulait dire que 1) Elle travaillait depuis déjà un moment, et que 2) Si elle a besoin d’en reprendre, c’est qu’elle s’apprête à bosser encore un bout. Boring… une personne normale aurait probablement délaissé la boisson et aurait peut-être même ajourné son travail, mais Leah n’était pas normale. Elle cala le reste de son café et un sourire narquois s’afficha sur son visage d’ange. Encore une fois elle défiait son corps, et elle-même par la même occasion. Elle se maltraitait comme elle maltraitait les autres, aucune discrimination. Elle se détestait d’éprouver quoi que ce soit, autant des envies que des émotions. Surtout des émotions. Et elle voulait se prouver que son mental était plus fort, elle voulait passer par-dessus tout, sans rien ressentir. Les sentiments n’étant qu’un poison qui annihile l’esprit et qui aveugle au point de détourner les gens de leurs objectifs. «Ce n’est qu’une chose nuisible qui fait mal.» Ça résume assez bien non? Pour suivre cette doctrine, elle s’efforçait d’avoir toujours l’air détaché de tout, elle ne s’impliquait dans rien. Si rien ne lui tenait à cœur, elle ne pourrait pas être déçue. Mais elle y arrivait très mal, mais heureusement, elle était très bonne comédienne et rien ne paraissait. «Et l’Oscar de la plus hypocrite est remis cette année et pour la quatrième année consécutive à… Leah Carere! »
Elle se sentait de plus en plus faible, son estomac se faisait creux et demandait de l’attention. Elle adorait cela. D'un côté, elle voulait le calmer, mais de l’autre elle voulait voir jusqu’à quand elle pourrait endurer. Elle continuait à s’acharner sur sa dissert’, un rictus satisfait sur les lèvres. Ses ongles parfaitement manucurés frappaient sur les touches avec une grande aisance de celle qui a suivi des cours de dactylographie. Si ce genre de cours était plutôt rare de nos jours, son père avait insisté pour qu’elle en suive un alors qu’elle était encore très jeune. «C’est le genre d’atout qui peut faire toute la différence ». Une heure trente. Son gobelet la sommait dew combler le vide qui lK’accablait. Pour cela, elle devrait se rendre à la cuisine pour en faire du neuf. Elle avait entendu plusieurs fois la porte au cours de la soirée, elle ne savait donc plus qui était là ou non, mais elle n’avait rien entendu depuis un moment. Elle était peut-être seule, ce qui était une perspective plutôt réjouissante.
Elle ouvrit prudemment sa porte et scruta le couloir; si quelqu’un était présent, elle pourrait peut-être retourner se faire oublier dans sa chambre avant de se faire remarquer. La voie était libre, du moins, de ce qu’elle en apercevait. Elle se risqua donc jusqu’à la cuisine et commis une imprudence impardonnable, elle négligea de vérifier le salon où trainait gentiment Malcolm Gillian, et lorsqu’elle s’en aperçut, il était déjà trop tard. Elle décida donc de continuer sa mission tout en l’ignorant. Sa seule présence emplissait le creux de son estomac par une grosse boule de rancœur. Ses cheveux trop parfaits, son corps trop parfait, ses yeux, son visage, ses lèvres… Ses lèvres trop parfaites… ça en était dégoutant. Son attitude calculée, sa seule présence… Il était trop… trop. Trop comme elle, pour elle… Non, elle n’avait pas pensé ça. Il était dégoutant, affreux, et absolument inintéressant. Tellement inintéressant qu’à force de l’observer à son insu elle avait renversé une bonne quantité de café sur le comptoir. Elle devait se concentrer. Bon, quelle quantité… elle était seule donc quatre tasses serait amplement suffisant, mais il y avait lui… Elle pourrait lui offrir. Non, c’était beaucoup trop sympathique, elle ne faisait rien pour les autres. Mais d’un autre côté, s’il décidait de lui en voler, c’est sa quantité à elle qui en serait diminuée et elle en avait besoin d’une grande. Non,c’était faux. Elle avait besoin de manger un bon repas équilibré accompagné d’un verre de lait et d’une bonne nuit de sommeil. Mais céder à ce genre de vie aurait été beaucoup trop normal, facile, pour la jeune fille. Elle aimait souffrir, après tout. Elle aimait s’imposer des tortures dans le seul but «d’être plus forte». Plus forte que tous et contre tout. Elle aurait pu hésiter sur la quantité de grains à déposer dans la cafetière toute la nuit, mais son amour du café l’emporta.
-T’en veux-tu? Dit-elle en lui montrant le pot de café.
Elle l’avait à peine regardé et se fichait éperdument de si elle avait son attention ou non. Si sa demande pouvait paraitre gentille, le ton sur lequel elle avait été lancée lui enlevait tout son charme. C’était direct, sec.. Et froid. Excessivement froid, comme tout ce que Leah laissait transparaître. Trop froid pour être naturel. Surtout lorsqu’elle était avec Malcolm, elle voulait tellement cacher ce qu’elle ressentait que ses émotions prenaient le dessus et teintait toute son attitude, de sa voix aux gestes les plus simples. Et plus elle tentait de se dissimuler, moins elle y parvenait, de ce fait, elle était bien plus fâchée contre elle et, encore, ses émotions se découvraient davantage. |
| | | Malcolm Gillian
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Antisocial et antipathique
Icon d'identité : Messages : 687 Date d'inscription : 02/12/2009 Age : 34 Localisation : Dans sa chambre
| Sujet: Re: Un souvenir douloureux en forme de collocataire. [Pv. Malcolm] Mar 30 Mar - 11:23 | |
| [HJ: Je m'excuse pour la longueur. Je l'avais écrit à la main et je le pensais plus long. :O]
Malcolm Gillian avait eu une dure journée. Il avait dû se lever tôt pour aller à une rencontre d'équipe et avait dû attendre plus d'une demi-heure avant que ses collègues n'arrivent finalement. Ils lui avaient dit qu'il y avait beaucoup de circulation et il ne leur avait rien répondu en gardant son regard dur et son air froid. Il avait ensuite été manger seul un repas très décevant, question de survivre sans famine à son cours de l'après-midi. Cours qui, d'ailleurs, s'était avéré follement inutile. Malcolm avait été forcé de se faire rabattre les oreilles par un discours inintéressant et décousu, et ce, pendant trois heures. Trois heures, c'est long, mais trois heures à tenter de ne pas s'endormir, c'est encore plus long et, surtout, épuisant. Gillian avait donc fait une sieste de quatre heures après son cours, sautant ainsi le souper.
À son réveil, à huit heures du soir, il avait commencé des lectures. Au total, pour ses cinq cours, il avait plus de cent cinquante pages à lire. Il les avait lues en deux heures. Malcolm avait un esprit de synthèse et une logique très forts, ce qui faisait en sorte qu'en ne lisant que les premières et les dernières phrases d'un paragraphe, il était en mesure de dire de quoi parlait le paragraphe en question. Il était donc dix heures, heure à laquelle il se couchait généralement. Cependant, sa sieste l'avait reposé et il ne s'endormait pas, mais pas du tout. Il commença donc des recherches pour un de ses cours mais, au bout d'un moment, à force de ne rien trouver, il dut se rendre à l'évidence que, pour la survie de son portable, il devrait cesser ses recherches.
Ne sachant trop que faire, il décida d'aller se laver. Il avait eu envie de se poster devant les portes closes pour écouter ce que ses colocataires faisaient, mais il s'était retenu. Il avait donc filé dans la salle de bain et, après avoir vérifié au moins quatre fois que la porte était bien verrouillée, il se déshabilla et entra dans la douche. Dès que l'eau chaude se mit à couler sur con corps parfaitement musclé, Malcolm fit le vide dans son esprit. Il aimait bien ce moment privilégié de la journée où il laissait simplement l,eau glisser sur lui. Au bout d'un temps, il s'imagina dans la mer des Caraibes, jusqu'à la taille, enlaçant quelqu'un par derrière et l'embrassant dans le cou... Il secoua la tête, ouvrit les yeux et termina de se laver.
Encore un peu troublé, humide et seulement avec son bas de pyjama, Malcolm alla s'avachir, couché sur un des sofas. Il alluma la télé et baissa le volume, au même moment qu'il sentit la présence de Leah. Quand on dit sentir, c'était au sens propre. Malcolm avait reconnu le parfum subtil et épicé que portait généralement Leah. Il se raidit imperceptiblement et inconsciemment, car il n'aimait pas être seul avec elle. Il avait peur de ce qu'elle dirait ou demanderait. Il n'avait pas préparé de réponse ou de réplique parfait et il ne voulait surtout pas se retrouver au pied du mur. Il ne respirait qu'à peine, étant à l'affut du moindre geste de sa colocataire.
-T'en veux-tu?
Malcolm sursauta et se releva rapidement. Il se tourna plus lentement, un peu trop même, vers la voix. Il lui fallut quelques temps avant de réaliser de quoi elle parlait et il comprit que, sous des apparences sympathiques, cette question était plutôt hostile. Il ne releva qu'un seul coin de lèvres, s'avança vers la table et s'y appuya négligemment. Malcolm Gillian allait cuisiner Leah Carere parce qu'elle était trop froide, sans être assez transparente.
-Demandé si gentiment...je dirai oui, avec plaisir chère colocataire!
Un demi-sourire. Deux sourcils levés. Trois kilos de sarcasme. Quatre tonnes d'arrogance. Un Malcolm satisfait, une Leah sûrement moins satisfaite... |
| | | Invité
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| Sujet: Re: Un souvenir douloureux en forme de collocataire. [Pv. Malcolm] Mer 7 Juil - 13:50 | |
| [HJ : Oui, je sais, une éternité… Désolée !! Tu me diras si ce que j’ai écris du passé de Malcolm et Leah te convient. ] Malcolm Gillian. L’histoire remontait à quelques années déjà, à une époque où tout avait été différent. Malcolm et Leah, c’était beau, idyllique. Jusqu’à ce que… ça le soit moins. Ils ne furent jamais un couple au sens propre du terme, mais quelque chose de puissant et de vrai se dégageait de leur relation. La jeune femme savait pertinemment qu’elle était jalousée par plusieurs filles du centre. Une lui avait même déjà demandé quand aurait lieu le mariage. RIDICULE. Mais au moins, ça prouvait l’effet que ces deux-là provoquaient chez les gens. Même à deux endroits opposés d’une pièce, alors que chacun était occupé à autre chose, ils semblaient être en harmonie l’un avec l’autre. Pour Leah, Malcolm n’avait pas été le premier, non, loin de là, mais il avait été le seul à susciter des sentiments si forts chez elle. Il avait été le seul à lui inspirer un futur, le seul qui lui permettait de rêver. Grâce à lui, elle attendait impatiemment sa sortie du centre, pour peut-être vivre heureuse avec lui. Durant son séjour là-bas, elle avait changé, délaissant la fillette rebelle pour faire place à une jeune femme agréable à côtoyer.
Naturellement, puisque la vie n’a rien du conte de fées, rien ne dura. Si elle se faisait l’idée d’une vie incluant Malcolm après leur sortie de désintoxication, l’idée n’était, mais alors pas du tout, réciproque. Jamais elle n’en avait appréhendé le dernier jour, puisqu’elle s’attendait à une continuité, alors les dernières paroles de Malcolm avaient été très dures à prendre. Pour lui, drogues, centre et Leah étaient associés, et il ne voulait plus avoir avait à aucun d’entre eux. Leah aurait pu tenter de le raisonner, pleurer, provoquer une scène déchirante d’adieux, lui avouer ce qu’elle ressentait, mais ça serait bien mal la connaitre que de penser ça d’elle. Elle l’avait fixé dans les yeux, d’un regard qu’elle n’avait pas eu depuis plusieurs mois, et un sourire affreux s’était dessiné sur ses lèvres. Si son estomac était noué et son cœur fendu en deux, rien ni paraissait. Le dos bien droit et d’une voix calme et glacée, elle lui avait lancé ces derniers mots : «Quoi Malcolm? Tu croyais que je ferais quoi? Que je m’accrocherais? Tu rêves si tu as cru une seconde que j’accepterais de te revoir après aujourd’hui. Bye, Bonne vie.» Et elle avait tourné les talons en murmurant, presque imperceptiblement «Je te souhaite de replonger.»
Parce que Leah ne s’apitoyait plus, elle avait longtemps fait comme si ce qu’elle lui avait dit avant de le quitter était vrai, elle l’avait même partiellement oublié, ne se rappelant de lui que ses défauts… jusqu’à ce qu’il entre dans l’appartement en septembre dernier. Depuis, elle y pensait constamment. Elle voulait qu’il souffre, qu’il ait mal, elle voulait l’humilier. Et le moyen le plus efficace d’y arriver s’imposa de lui-même lorsqu’il accepta son café. Elle le lui avait proposé que pour éviter d’en manquer et il avait osé répondre par l’affirmative. Bouillant de l’intérieur, elle avait rajouté beaucoup trop de cuillers de café moulu, ajusté le niveau d’eau et démarré la machine. Elle devrait maintenant attendre qu’il soit prêt, avant de pouvoir se sauver dans sa chambre. À moins que… Elle l’eût totalement oublié, mais là alors que le moment pour déstabiliser Malcolm était idéal, elle repensa à ce tout petit sac qui était caché au fond de son tiroir…
-Bon touche à rien là! Je reviens quand ça sera prêt!
*En espérant qu’il écoute.* Et elle parti dans sa chambre… Elle prit un moment pour s’assoir sur son lit, histoire de réfléchir à ce qu’elle s’apprêtait à faire, C’était horriblement affreux, mesquin et de plus, illégal. Magnifique! Sourire aux lèvres, elle se leva pour récupérer le sac. Ce qu’il contenait? Une toute petite pilule, la dernière de la réserve de la jeune femme, rose tacheté bleu, semblable à un bonbon, mais avec un effet plus… osé? Elle prit tout son temps, attendant le moment exact de la sonnerie de la cafetière pour bondit hors de sa chambre pour presque sauter sur la cafetière.
-Va t’assoir Malcolm, je vais tout préparer.
Encore une fois, elle avait été froide, si son plan devait réussir, elle aurait tout son temps pour avoir du plaisir, mais d’ici là, elle devait rester normale. La main qui saisit deux tasses dans l’armoire, mais sinon rien ne la trahissait. Elle les remplit de café, mi9s du sucre de manière aléatoire, c’était Malcolm, pas quelqu’un d’important. Il prendrait donc son café comme ELLE le voulait. D’ailleurs, en même temps que le sucre, prenant soin de cacher ses gestes en tournant le dos à son colocataire, elle déposa dans la tasse de celui ce qu’elle avait précieusement gardé dans son autre main. Elle ajouta du lait, se retourna avec les deux tasses en main, celle pour Malcolm dans sa main gauche, et alla lui donner.
-Tiens, ça m’a fat plaisir cher colocataire.
Sourire ironique. C’était prévisible de la part de la jeune femme. Malgré tout, le garçon ignorait à quel point, effectivement ça faisait plaisir à Leah. Attendant que l’autre boive, et ayant attendu une dose de caféine depuis si longtemps, elle cala sa propre tasse d’une traite et se retourna pour s’en servir une seconde. * Tu vas voir Malcolm, jamais tu n’auras autant voulu ne plus me revoir. * |
| | | Malcolm Gillian
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| Sujet: Re: Un souvenir douloureux en forme de collocataire. [Pv. Malcolm] Ven 8 Oct - 15:41 | |
| Malcolm essayait de ne pas trop penser à Leah, en général. Puisqu’elle appartenait à une partie de son passé qu’il préférait oublier. Mais surtout pour ne pas avoir de remords sur la façon qu’ils s’étaient quittés. Bien qu’il ait éprouvé de réels sentiments pour elle, il préférait prétendre le contraire. À l’époque, il ne voulait pas les éprouver et aujourd’hui il était bien que trop tard pour l’Avouer. De toute façon, beaucoup d’eau avait coulé sous leurs ponts respectifs et ils n’étaient surement plus les mêmes. Et même s’ils n’avaient pas changé, rien ne serait plus pareil. C’était par sa faute, il le savait. Après tout, c’était lui qui l’avait repoussée après leur cure, car il ne voulait plus rien avoir qui puisse le ramener à ce qu’il était avant. Sans trop savoir pourquoi, il était convaincu que même aujourd’hui, même si elle ne se droguait peut-être plus, Leah Carere aurait ce qu’il fallait pour le faire redevenir ce qu’il tente d’oublier depuis sa dernière journée de cure. Il sentait venant d’elle une forte vague d’énergie négative et destructrice et il préférait s’en tenir loin. Oui, il lui devait la réussite de cette dite cure. Oui, sans elle il serait encore là-bas ou alors sans doute mort d’une overdose. Il était pleinement conscient de tout cela. Mais son père lui avait appris, lorsqu’il était plus jeune, que dans la vie on n’avait jamais vraiment d’amis, qu’on ne pouvait donc que compter sur soi. Personne ne pourrait monter les échelons pour nous et que notre place dans la société, il fallait la faire par nous-mêmes. Notre réussite on se la doit à soi-même, on peut utiliser les autres pour s’aider, mais un vrai gagnant gagne seul. C’était tout simplement ce que Malcolm avait fait avec Leah. Elle lui avait été utile pour se sortir de sa situation précaire, mais maintenant qu’il était en mesure de continuer sans aide, il l’avait tout simplement jeté…
Cependant, alors qu’elle se trouvait dans la même pièce que lui, c’était plus difficile de ne pas penser à elle. Évidemment qu’une tonne de souvenirs remontaient en lui, lui laissant un petit gout amer dans la bouche. Il ne comprenait pas ce qu’il voulait. Il ne comprenait plus ses sentiments. En même temps, il trouvait qu’elle était toujours aussi belle et mystérieuse, mais il continuait de ne pas vouloir la ravoir dans sa vie. Elle était synonyme de bonheur et de simplicité, mais lui rappelait également l’enfer et les problèmes…
-Bon touche à rien là! Je reviens quand ça sera prêt!
Et elle était partie… le laissant là, comme si elle ne venait pas tout juste de commencer une simili conversation… Décidément, jamais Malcolm Gillian ne comprendrait les femmes. Pourquoi lui avait-elle adressé la parole si elle s’en allait comme ça après même pas deux phrases? Pourquoi lui avait-elle offert du café si ce n’était pas pour piquer une jasette banale, comme s’ils étaient deux jeunes gens civilisés qui ne s’étaient jamais rencontrés avant et qui savaient vivre? Peut-être devrait-il demeurer plus sur ses gardes…? Bien sur que non, elle avait probablement simplement oublié quelque chose. Pourtant, elle n’était ressortie que lorsque la cafetière avait sonné et lui avait dit d’un ton froid d’aller s’asseoir. Était-ce un ordre ou une proposition? Malcolm ne savait le dire. Pourtant, il n’avait pas hésité à se rendre à la table où il avait pris la place du capitaine, soit au bout de la table. En se rendant, il se trouva ridicule d’avoir peur de Leah. Elle était surement encore en rogne contre lui, mais pas au point de l’empoisonner quand même! Il décida donc de lui faire confiance un minimum, mais de tout de même rester sur ses gardes. Il ne la regarda pas préparer le café, trouvant cela trop banal, mais ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi c’était si important pour elle de tout préparer...
-Tiens, ça m’a fait plaisir cher colocataire.
Malcolm ne décela pas le sourire ironique et la menace dans la voix de Leah, attribuant ça à ses habitudes. Il prit sa tasse et huma l’odeur du café. Cela lui faisait toujours du bien que de sentir cette odeur. Elle lui rappelait tous ces dimanches matin en famille, dans le bon vieux temps, avec l’odeur des crêpes et le café fraichement moulu… Malcolm remarqua que Leah avait déjà prit sa première tasse et qu’elle allait s’en chercher une autre et trouva cela comique et triste. Comique parce qu’elle avait l’air d’une enfant à qui on vient d’offrir du chocolat pour la première fois depuis des mois, triste parce qu’elle avait l’air d’une junkie. Leah Carere avait simplement changé la nature de sa drogue alors…
Malcolm prit une gorgée dans sa tasse et la laissa rouler dans sa bouche quelques instants, avant de l’avaler. Cependant, il dut faire un grand effort pour l’avaler et non pas la recracher. Leah avait mis, selon Malcolm, une quantité impressionnante de sucre dans son café et cela le répugnait. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient rajouter du sucre dans un café… S’ils voulaient une boisson sucrée, qu’ils prennent du chocolat chaud, mais du café devait goûter le café et non le sucre! Malcolm avala donc avec difficulté et en grimaçant, puis déposa sa tasse, la repoussa du bout des doigts et se croisa les bras sur sa poitrine.
-Beurk! T’es pas très douée pour faire du vrai café. Il est infect! Je voulais du café, pas du sucre, mais merci quand même…
Malcolm avait la ferme intention de ne surtout pas finir sa tasse, mais de ne pas quitter la pièce. Question de bien embêter Leah… |
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