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À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi]

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Ashley Nortlen

Ashley Nortlen

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MessageSujet: À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] EmptyMar 14 Sep - 19:45

J'aimais bien l'automne, malgré le fait qu'il pleuvait souvent. L'été, il faisait chaud et j'y trouvais plusieurs inconvénients. Entre autres, les cadavres avaient tendance à puer tellement plus vite. Je n'étais pas sensible à l'odeur de la mort mais, au bout d'un moment, c'était un peu moins agréable. Puisque j'étais en grande forme, la chaleur n'affectait pas vraiment ma vitesse ou mon endurance. Elle était tout simplement ennuyante, car mes pantalons devenaient inconfortables. Se promener en mini-shorts ne m'aurait pas dérangée si ce n'avait été des égratignures disgracieuses qui parsemaient mes jambes après la plupart des missions que je me choisissais. On ne pouvait pas échapper aux risques du métier, semblait-il. Me blesser ne m'avait jamais fait peur, mais je devais avouer que les regards interrogateurs du grand public m'ennuyaient souvent. Bien sûr, je ne me sentais pas spécialement mal à l'aise, parce que les gens normaux n'avaient aucun intérêt pour moi, mais je n'aimais pas avoir l'air de la pauvre victime qui était tombée dans l'escalier. Pour que je tombe dans un escalier, il fallait qu'on m'y ait poussée avec un tank.

C'est donc dans un jean très anonyme que mes fesses avaient eu le bonheur de se poser sur le siège de mon cher camion ce jour-là. J'avais passé une bonne partie de la journée à m'ennuyer au QG avec des paperasses que mes chers secrétaires avaient trouvées trop importantes pour s'en charger eux-mêmes. Ensuite, j'étais allée me promener en ville pour faire peur aux enfants dans les centres commerciaux. J'avais terminé ma tranquille journée seule dans ma chambre à l'hôtel Union et j'avais mangé en tête à tête avec mes cinq meilleurs fusils. J'avais dégusté le repas servi à ma chambre en les fixant tour à tour, me demandant lequel aurait la chance de finir la soirée avec moi. Mon choix s'était finalement porté sur un léger modèle d'automatique - j'adorais les automatiques plus que tous les autres types de fusils - qui se camouflait bien sous un grand manteau. Une autre chose que je détestais de l'été était l'obligation de mettre peu de vêtements: il y avait une limite à user de créativité pour cacher une arme. J'avais fini de manger en me réjouissant d'avance de ma soirée qui s'annonçait bien plus passionnante que le reste de la journée. Puis, j'avais enfilé un manteau long et pris le fusil avant de sortir de ma chambre. Le long de mes bottes étaient cachés un petit fusil et un couteau, au cas où mon cher automatique me décevrait. On n'est jamais trop paranoïaque.

J'étais ensuite partie, au volant de mon camion adoré, vers Tenderloin, le quartier le plus intéressant de la ville. C'était aussi l'endroit où se tenait le principal entrepôt d'
Alchemical Nights et c'était exactement la raison de ma présence en ce lieu ce soir-là. Je garai mon adoré au bord d'une rue aux environs de vingt heures. Ce qui était bien, avec Tenderloin, c'était que, malgré ce qu'on aurait pu penser, je savais que personne n'oserait toucher à mon cher véhicule. Quand une personne avait le culot de laisser une voiture de ce genre sans surveillance dans un quartier du genre, c'était parce qu'elle possédait les moyens adéquats pour faire regretter à quiconque d'y avoir touché. Alors, personne ne s'aviserait de regarder mon camion trop longtemps, car les risques d'y laisser les yeux étaient presque placardés dessus.

Je me dirigeai donc vers le point de rencontre dont j'avais convenu avec Axel, mon meutrier de poche. Je ne lui avais pas dit grand chose sur ce qu'on avait à faire, juste qu'il s'agissait de buter des gens dont l'existence ne me plaisait pas particulièrement. Comme je l'avais prévu, il était arrivé à l'avance, et il était déjà devant l'immeuble choisi lorsque je tournai le coin de la rue. J'appréciais son professionnalisme, même si sa présence en elle-même me gênait. J'aimais faire les choses toute seule, mais je savais plus judicieux d'avoir un coéquipier, et il avait prouvé de nombreuses fois qu'il était le meilleur. Je n'aimais pas être si souvent avec lui car, avec le temps, il devait avoir appris à me déchiffrer un peu trop bien à mon goût. Bien sûr, j'aimais qu'il sache toujours comment faire son travail pour me faire plaisir, mais je ne voulais pas qu'il croie en savoir beaucoup sur moi. Je voulais rester l'intouchable Ashley Nortlen, la bête assoiffée de sang et de pouvoir. Ce titre me faisait sourire à chaque fois que j'entendais quelqu'un le murmurer en croyant que je n'étais pas là.


-Alors, prêt à faire sauter des pas beaux?

D'un signe discret que lui seul pourrait reconnaître, je lui indiquai où mes armes étaient cachées sur moi. En quelques cas, prendre une arme de l'autre tueur nous avait bien aidé à terminer nos missions sans avoir le coeur ou la cervelle troués.

-Plan de la soirée: il semblerait que certains de NOS agents croient bon d'emprunter des marchandises d'AN sans demander la permission. Alors, on vérifie et, si c'est le cas, ça va nous coûter quelques balles.

J'avais parlé tout bas, sur un ton neutre qui aurait berné n'importe qui d'autre sur la gravité de la situation. Des agents AN n'étaient pas n'importe quels ennemis. Ils étaient les mieux entraînés; j'étais bien placée pour le savoir.
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MessageSujet: Re: À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] EmptyMer 15 Sep - 5:26

    À soirée mouvementée, journée molle. Il s’était avachi une bonne partie de la matinée devant des cartoons, se disant que même s’il n’aimait pas vraiment les dessins animés, ils avaient le mérite de le rendre aussi intelligent qu’un légume et donc de lui faire penser à autre chose qu’à ses tracas. Cependant les gags du vil coyote firent sonner la fin de la patience de notre homme, et il posa la main sur la télécommande. Une sorte de colère inexpliquée et refoulée s’empara de lui lorsqu’il amena l’objet devant lui. Il voulait éteindre cette télé mais c’était comme une force de sa maniaquerie qui faisait des siennes. Il n’avait pas le droit de quitter la place tant que cet épisode n’était pas terminé ! C’était comme sortir d’une pièce en laissant un livre sur le sol. Axel resta indécis un long moment, à la fois furieux et blasé de ses troubles obsessionnels. Il réussit néanmoins à y mettre fin en balançant la télécommande qui vint se loger dans l’écran de télévision. La vitre explosa, l’écran devint noir et voilà, l’épisode était terminé ! Il mit de coté son sentiment de manque, et se dirigea vers sa chambre. Encore une télé de bousillée. Heureusement qu’il avait de larges moyens parce qu’il coûtait cher à lui-même. L’homme vêtu d’une simple chemise blanche et d’un pantalon plus foncé, il sortit et se balada dans des quartiers calmes de la ville. Les yeux rivés vers le toit des maisons, il s’efforçait de ne penser à rien. Et toutes ces voix qui s’étaient un peu calmé dans son esprit, c’était si bon ces quelques moments de tranquillité ! Il se fit aborder par deux jeunes personnes qui, apparemment, cherchaient leur chemin. Axel fit mine d’y croire bien qu’il ait accès à ce plan machiavélique qui consistait à ‘faire croire à ce type qu’on cherche notre chemin pour engager la discussion ensuite’, et il leur indiqua le quartier qu’elles lui demandaient. Elles commencèrent ensuite à lui poser quelques questions comme depuis combien de temps vivait-il ici ? Comment s’appelait-il ? Elles étaient bien inoffensives, et il finit par leur proposer de lui-même de leur offrir un verre dans le bar le plus proche. Il passa le début d’après midi avec elles, sans rien manger mais en buvant une seule téquila. Ils parlèrent un peu et ce qu’il trouvait totalement ahurissant, c’est que par moments il pouvait paraître tout à fait normal. Pas de trouble qui naissait en lui, le schizophrène était parfois un être sociable et souriant, réussissant à la perfection à cacher son mal. Il avait tout simplement l’impression d’être lui-même. Est-ce que cela voulait dire que sans tous ces fragments de personnalité en lui, il aurait été un de ces hommes d’affaires aimables ? Le genre séducteur, utilisant bien son physique pour arriver à ses fins ? Cette vie lui aurait probablement plu, il en était certain. Malheureusement il était atteints de troubles, il avait des phobies ridicules et des crises d’angoisse lorsqu’il n’était pas bien.

    Il finit par les raccompagner chez elles mais n’alla pas plus loin. Il n’avait pas envie d’avoir une aventure. D’ailleurs il n’avait envie d’avoir une aventure avec quasiment personne. Il se sentait parfaitement capable de mordre sa compagne ou son compagnon en plein acte à cause d’une crise de folie et de devoir se frapper contre les murs ensuite pour se calmer. Au fond, ce n’était pas si mal d’être un garçon presque sage ? Il passa le reste de son après midi au complexe sportif. S’il n’y passait pas au moins une fois par jour, il n’allait pas bien. De plus, avec tout le self contrôle dont il avait fait preuve avec ces demoiselles, il sentait les voix dans sa tête commencer à le marteler, à murmurer des choses plutôt morbides et le rendre fou. Alors il participa à un cours de boxe. Il participait à plusieurs sports de combat et depuis quelques temps, la boxe en faisait partie. Cependant il ne faisait pas de tournoi, il savait très bien que s’il se battait contre quelqu’un il ne s’arrêterait jamais au K.O… Et puis il ne tenait pas à avoir la gueule des nez cassés qu’ils ont tous là bas. Il resta après le cours pour se défouler sur des murs, des punching ball, des tapis aussi et quelques autres collègues qui lui proposaient des échanges. Il y resta même jusque la fin de l’après midi, jusqu’à l’épuisement. Axel rentra ensuite chez lui, n’oubliant pas qu’il avait un rendez-vous important pour son travail. Disons que lorsque ça concernait la cheftaine, c’était toujours important. Il s’étira plusieurs fois pour relaxer ses muscles dans sa salle de bain puis il prit une douche. En sortant, il s’empara d’une simple pomme, n’ayant pas très faim bien que son estomac soit vide, puis il s’arrêta devant un meuble de sa chambre. Il sortit ses deux pistolets silencieux jumeaux, les seules armes à feu qu’il possédait et celles qu’il préférait aussi. Le bruit l’incommodait trop souvent. Il s’habilla avec une veste en cuir et un pantalon en tissu noir. Il mit la première arme dans la doublure de sa veste et l’autre collée contre son caleçon, coincée derrière la ceinture et sa chemise. Il sortit ensuite de chez lui pour se rendre au lieu de rendez-vous avec une heure d’avance. Non pas parce qu’il n’avait rien d’autre à faire ou que c’était pour être sûr de ne pas être en retard. Mais l’homme venait toujours très en avance afin de prendre le temps de s’assurer qu’il n’y ait personne d’autres. Ainsi, il pouvait démasquer quelqu’un qui aurait su pour leur rendez-vous et qui aurait décidé de leur tendre un piège. Axel s’assurait toujours que le champ soit libre, qu’il n’y ait personne et surtout aucun danger pour la venue de sa patronne. Tout comme tous les habitants du quartier craignaient cette dernière, ils savaient tous que lorsque son brave toutou attendait quelque part, il valait mieux ne pas y rester. Mine de rien à force de passer du temps avec elle, il commençait à se faire une réputation lui aussi. Pas forcément bonne mais assez craintive pour ne pas s’attirer d’ennuis. Après avoir fait le tour par simple précaution, surveillé quelques individus en s’assurant qu’ils étaient bien inoffensifs et après avoir fait dégager la voiture qui prenait la place devant en menaçant son propriétaire, afin qu’Ashley puisse y garer son camion, il se posta contre le mur et attendit. La patience était un de ses points forts, heureusement, et attendre ne le dérangeait absolument pas. De plus, il reconnu le bruit de ce véhicule qu’il avait vu si souvent mais dont il n’avait jamais eu l’honneur d’en voir l’intérieur. L’homme le regarda arriver et se redressa. Il laissa les mains dans ses poches jusqu’à ce qu’elle l’ait rejoint. Il approuva d’un simple hochement de tête lorsqu’elle lui demanda s’il était prêt, mais il lui lança quand même un regard intrigué pour connaître le programme de la soirée. Car oui, elle lui avait donné rendez-vous et il avait l’habitude de ne pas connaître la suite, mais elle s’expliquait pratiquement toujours une fois qu’ils étaient face à face. Il retint bien l’emplacement de ses armes et écouta attentivement. Bon, il la suivrait partout, mais ce n’était pas courant d’avoir affaire à des collègues. Pas courant et peut-être plus dangereux aussi, surtout s’il s’agissait de sorciers. Avant de répondre, Axel laissa quelques pensées s’échapper de sa barrière mentale afin qu’Ashley puisse les voir. Il s’agissait de l’emplacement de ses propres armes.

    « Ce pourrait être leur dernière erreur. » répondit-il sur un ton calme et avec un petit sourire complice. Mais qui pourrait-être assez con pour magouiller dans le dos de la patronne ? Il ouvrit la fermeture de sa veste et la laissa ainsi, pour que la prise de l’arme soit plus rapide. Il se tourna vers l’entrepôt. Au moins l’avantage, lorsqu’il s’agissait un des leurs, c’est que les futures victimes ne pouvaient pas s’attendre à les voir débarquer avec le messager de la mort. Même si le fait de voir les eux ensembles n’était pas vraiment de bon augure. Axel commença à se diriger vers l’entrepôt le regard neutre, comme toujours. Il allait encore s’inspirer des méthodes et surtout du caractère de la jeune femme à coté de lui. Elle était son modèle en tant que sadique et assassin, et une partie de l’homme avait besoin de suivre ce mauvais coté.
    « Vous avez un nombre exact ? » demanda-t-il en s’arrêtant devant la porte principale et en se tournant vers elle. Non parce que si c’était pour tuer tous ceux qui étaient à l’intérieur, autant y lâcher un gaz toxique maintenant. Axel avait toujours cette manie de vouvoyer sa supérieure, avec tout le respect qu’il éprouvait pour elle.
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Ashley Nortlen

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MessageSujet: Re: À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] EmptyJeu 23 Sep - 15:17

Habituellement, les chefs d'entreprises comme la mienne ramollissaient avec le temps...au sens propre. Une fois leurs magouilles bien implantées dans la ville de leur choix, ils s'écrasaient bêtement dans un fauteuil en cuir pour donner des ordres, cigare à la main, dans un bureau où l'électricité ne semblait pas avoir été installée. Franchement, l'idée de m'ennuyer à longueur de journée et de déléguer aux autres les trucs amusants, comme trancher la gorge d'un employé qui était allé raconter des trucs secrets à une association rivale, ne m'enchantait pas du tout. Naturellement, il fallait que je me penche sur certains dossiers, parfois, et que je rencontre des gens plus ou moins important dans mon bureau (qui, en passant, était assez bien éclairé). J'avais mon lot de travail de fonctionnaire et, même si certaines tâches ne me dérangeaient pas vraiment, je préférais le travail de terrain. J'étais faite pour ça. J'aimais courir, grimper, me battre...et tuer. J'avais besoin de me charger de l'énergie ultime qu'apportait le risque de mourir dans une mission dangereuse. Je n'avais pas peur de mourir, comme plusieurs de mes employés mais, au bord du gouffre, quand on est certain d'être coincé, on se débat quand même, non? Je recherchais ce besoin de vivre plus fort que la logique, cette folie qui pousse à courir quand nos jambes ne peuvent plus avancer. Le danger chassait tout le reste, la mort imminente me faisait vivre d'une manière inégalable. Quand je tuais quelqu'un, j'essayais de percevoir dans ses yeux cet instinct dément qui lui donnait encore envie de vivre, même en voyant le canon de mon fusil se pointer sur lui. J'avais plusieurs fois essayé de décoder les pensées de mes victimes à l'approche de la mort, mais toute la vérité présente dans leur regard ne faisait que frôler leur conscience, comme si elle appartenait à une dimension hors de la pensée.

J'aimais tuer, plus que tout, et c'était surtout pour cet instant tellement fort qui durait quelques secondes. À l'aube de la fin se produisait le moment le plus intense de la vie de la personne à qui j'arrachais le droit de vivre; j'en étais persuadée. Souvent, j'étais forcée d'éliminer rapidement ceux qui étaient gênants et je n'avais pas le temps de profiter de leur mort, de fouiller leur regard jusqu'à ce qu'il s'éteigne. C'était un peu frustrant, mais je faisais avec. Les affaires passaient avant mon bon plaisir... Il restait tout de même que rien ne me faisait sentir mieux qu'enlever la vie. C'était à la fois une libération et un accès de folie. Je ne pouvais pas décrire comment le meurtre me faisait sentir, sinon en le comparant au paroxysme de l'émotion. Même le sexe ne m'avait jamais autant comblée que tuer. Peut-être n'étais-je simplement jamais tombé sur l'amant qu'il me fallait, mais la réalité restait la même: assassiner était ma drogue, mon air, la source même de mon énergie vitale. On me considérait comme un monstre et je parvenais à m'en réjouir. Mieux valait être un monstre qu'une dépendante disjonctée.

Une des grandes qualités d'Axel était son respect apparent pour mon camion adoré. Il s'arrangeait souvent pour lui libérer les meilleures places de stationnement, par exemple. Je ne l'avais jamais surpris à lui jeter un quelconque regard interrogateur, comme le faisait la plupart des employés d'Alchemical Nights. Il n'avait pas non plus essayé de le toucher et il ne me posait pas de questions à son sujet. On aurait presque dit qu'il comprenait. Presque. Personne ne pouvait mesurer ni même envisager mon attachement à ce véhicule merveilleux.


-Ce pourrait être leur dernière erreur.

-Ils n'ont pas choisi le bon employeur pour faire des erreurs. Surtout de ce genre-là.


Je me mis à avancer après avoir fait signe à mon cher assassin de me suivre. Notre mission ne serait pas de tout repos, mais j'avais confiance. Je me connaissais un talent indéniable pour survivre à tous les risques que je me faisais courir et Axel n'avait plus à me convaincre qu'il était capable de me suivre dans n'importe quoi. Il faudrait quon m'arrache la langue et qu'on la torture pour qu'elle en laisse couler les mots, mais j'étais rassurée de l'avoir avec moi. Pour cette mission et, de manière générale. Il avait du talent, vraiment, et il me donnait l'impression que, dans le cas où je serais en danger de mort, il choisirait de m'aider plutôt que simplement s'enfuir comme un tueur à gages moyen. D'une certaine façon, je ne pouvais nier que, s'il venait à démissionner ou à mourir, son absence m'affecterait. Personne ne le saurait, bien entendu, mais il avait de différent avec la plupart des autres employés d'AN que je l'estimais beaucoup plus qu'un taille-crayons.

- Vous avez un nombre exact ?

Je m'arrêtai de marcher pour me planter devant lui et le fixer durement.

-Tu me vouvoies encore et je te laisse ici. J'ai besoin d'un partenaire pour cette mission. Si tu me vouvoies, j'ai l'impression que tu vas attendre des ordres et, une fois là-bas, je veux être certaine que tu vas réfléchir par toi-même.

Oui, j'étais dure et injuste, mais j'en avais marre. Il était normal que les moins-que-rien se traînent au sol en me murmurant des prières, mais on ne parlait pas d'eux. Il s'agissait de mon meutrier préféré, celui avec lequel je faisais équipe pour les missions les plus délicates. Avec le temps, il avait mérité d'être traité en égal, du moins durant les missions, et je ne pouvais accepter ce vouvoiement. J'étais peut-être un peu à cran, aussi. De toute façon, Axel n'en était pas à ma première crise de nerfs...

-Pour le nombre... Je ne sais pas combien. Plusieurs, mais pas tout le monde. Les innocents vont probablement se joindre à nous en nous reconnaissant, quand ça va barder mais, au début, ça risque d'être plus...intéressant, comme nettoyage. Il faudrait arriver discrètement. Sur le côté nord du batiment, il y a un escalier qui monte jusqu'au toit. On passe par là et on observe le coté Ouest, là où il ne devrait se faire aucun trafic ce soir. S'il y a un quelconque véhicule, ce sera qu'on n'est pas venus pour rien.

Je repris ensuite ma marche vers l'entrepôt en espérant ne pas trop avoir sous-estimé le nombre de traîtres.
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MessageSujet: Re: À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] EmptyJeu 23 Sep - 16:49

C’était une habitude qu’il avait pris, que de vouvoyer sa supérieure. Il éprouvait tant de respect et peut-être même de l’admiration pour elle que les mots sortaient d’eux même. Pourtant, il mesurait chacune de ses autres paroles lorsqu’il s’adressait à elle. À bien y réfléchir, ce n’était pas la première fois qu’elle lui faisait ce genre de remarque, et que l’homme se reprenait. Elle avait raison, mais lui avait grandement besoin de la voir comme étant au dessus de lui. Il avait besoin de ses ordres, surtout dans les moments où il devait prendre une décision et que les voix dans sa tête se réveillaient pour le rendre indécis et anxieux. Heureusement pour lui, une crise ne l’a jamais pris en présence de sa patronne. Du moins, pas en mission. Peut-être le savait-elle pas très net, cependant il était heureux de n’avoir jamais ‘craqué’ devant elle. Pourtant, les crises le prenaient dans beaucoup d’autres moments. L’instinct de survie lui faisait garder le contrôle de soi, peut-être, ou alors c’était la présence si imposante de sa patronne qui effrayait toutes les voix en lui, et qui lui laissait assez de répit. Il se sentait tellement bien lorsqu’il était en mission avec elle. Il avait l’impression d’avoir un but et de servir à quelque chose. Obéir à ses ordres était une activité qui lui donnait l’impression d’exister et d’être lui-même, c’est pourquoi il était aussi fidèle.

« Oui boss. » répondit-il par ce surnom qu’il lui donnait toujours. Il ne l’appelait que de cette manière. Sauf lorsque d’autres personnes autres que des employés d’AN étaient avec eux, dans ce cas Axel se contentait de nommer sa supérieure ‘madame’. Il se tut ensuite pour écouter le reste des consignes et tandis que sa patronne prenait les devants, il approuva sans un mot pour signifier qu’il avait bien compris. D’un autre coté les ordres étaient limpides alors il fallait être un attardé pour ne pas les comprendre. Lorsqu’ils arrivèrent à destination, l’homme laissa Ashley prendre les devants. Il savait qu’elle aimait bien être la première sur les lieux et puis cette impression de domination et de puissance qui émanait d’elle ne pouvait la placer derrière lui. C’était lui, le suiveur qui apportait son aide à la tueuse, et non l’inverse.

Comme elle l’indiqua, ils longèrent un mur pour se diriger directement vers le nord du bâtiment. Certains regards se posèrent sur eux l’espace d’une demi-seconde, assez pour les apercevoir tous les deux mais heureusement pas assez pour s’attirer les foudres de la patronne. Gare à celui qui la regarderait avec trop d’insistance. Axel la suivait en jetant quelques regards autour de lui, comme il avait l’habitude de faire lorsqu’il venait ici. Il observait toujours les autres activités mais ne s’attardait jamais dessus : il s’en fichait totalement. Le schizophrène garda le silence afin de favoriser la discrétion, comme la boss le souhaitait. Il se contenta de la suivre les mains dans les poches de sa veste, l’air décontracté, un peu pressé et sérieux. Il savait qu’elle serait probablement ravie s’il y avait de l’action ce soir. Lui en revanche n’était pas plus emballé que cela. Il ne l’était jamais de toute manière. Qu’il y ait meurtre ou non ne changeait rien à sa propre vie. À chaque fois qu’il tuait, il attendait d’être chez lui pour s’infliger des sévices et des châtiments en guise de punition. Cependant il en avait tellement l’habitude que cela ne lui faisait ni chaud ni froid d’assassiner de nouveau. Il songeait déjà à cette caisse noire dans laquelle il s’enfermerait pour titiller sa claustrophobie et le rendre fou de peur, s’il venait à tuer ce soir. Sinon, les voix dans sa tête ne le laisseront pas dormir. Pourtant, faire du mal lui permettait de se défouler et d’évacuer en grande partie toute la folie qui sommeillait en lui. Cela pouvait paraître du sadisme lorsqu’il aidait sa patronne à tuer lentement, ou bien de la cruauté lorsqu’il logeait une balle en pleine tête ou bien dans le cœur. Cependant il en avait besoin, ne serait-ce que parce qu’il ne pourrait s’empêcher d’être violent constamment s’il n’avait pas cette activité. Il pourrait perdre le contrôle de soi-même beaucoup plus souvent, donc il s’estimait heureux d’avoir eu cet emploi, et d’être tombé sur une patronne qui ne posait pas trop de questions et qui ne cherchait pas à l’espionner pour savoir s’il était bien fidèle ou non. Il avait toute confiance en elle et savait qu’il la suivrait n’importe où. Alors qu’ils passaient dans l’escalier offrant des vues sur la rue ouest grâce à quelques vitres, l’homme jeta quelques coups d’œil vers l’extérieur. Il put y apercevoir non pas une, mais plusieurs voitures garées sur le coté avec des hommes qui s’affairaient autour. (Je me permets ?). Le schizophrène poussa un léger soupir et focalisa de nouveau son attention droit devant lui. Sa patronne les avait probablement déjà vu, il savait déjà ce qui allait se passer donc. Ces personnes qui bougeaient en bas ne semblaient pas avoir la conscience tranquille. Plutôt normal pour des gens qui osent tromper la cheftaine de cette entreprise. Axel les trouvait totalement idiots d’être maîtres d’une telle traîtrise. Aucune pitié n’allait leur être accordée, ils n’étaient que des morceaux de pain dans ce mélange huileux et épais qu’il voyait lorsqu’il était enfant dans sa soupe. Alors qu’ils arrivaient sur le toit, il attendit d’être bien en haut et hors de vue pour ouvrir sa veste. D’un geste machinal, l’homme sortit l’un après l’autre ses pistolets pour les charger et les préparer à l’utilisation. Il leva un pied afin de vérifier que le poignard qu’il avait attaché à sa chaussure sous son pantalon tenait bien, puis il se tourna vers Ashley.

« Puisqu’il s’agit de vos… de tes hommes, il vaut mieux ne pas se séparer, non ? » demanda-t-il en se reprenant pour ne pas la vouvoyer.
Il arrivait qu’ils se séparent pour surprendre leurs ennemis par deux cotés à la fois. Cependant ces personnes là étaient de AN, donc entraînés à la manière de la patronne. Axel songeait donc à jouer la carte de la prudence, et il valait mieux pour lui qu’ils restent ensemble.
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MessageSujet: Re: À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] EmptyMar 5 Oct - 22:45

Axel faisait partie des rares personnes à me respecter réellement. Beaucoup de gens se montraient excessivement courtois envers moi, mais c'était seulement par crainte que je les détruise en petits morceaux bien rouges et bien juteux. Ce n'était qu'un respect forcé, vide, à la limite du faux. Au fond, leur attitude était plus une tactique de défense dûe à l'instinct de survie qu'à une réelle impression que je méritais d'être traitée spécialement. Dans le cas d'Axel, toutefois, c'était autre chose. Je sentais qu'il éprouvait une sorte d'admiration pour moi, comme s'il comprenait vraiment mon statut et tout ce qu'il impliquait. La plupart des gens se plaisait à croire que tout ce que je faisais était de donner des ordres et choisir de futurs cadavres et c'était partiellement vrai. Je faisais beaucoup plus que ça. Diriger un empire du crime n'était pas chose facile et, bien que je ne l'aurais jamais avoué à voix haute, encore plus pour une femme. Les autres dirigeants ne me prenaient pas au sérieux, semblait-il. Certains l'avaient regretté, d'ailleurs. Si je n'avais pas eu confiance en moi, je crois que j'aurais fini par abandonner. Après tout ce que j'avais traversé, dans une salle de réunion avec d'autres...fonctionnaires de mon genre, on essayait encore de me faire sentir moins importante parce que j'étais une femme menue et d'apparence inoffensive à côté des gros méchants classiques dont les épaules passaient à peine les portes. Avec le temps, ma réputation m'avait permis de transformer une grande partie de ce que je considérais comme un affront à ma personne en un respect démesuré basé sur la peur. Cela me plaisait, en quelque sorte, mais je n'y trouvais toujours pas une satisfaction totale. On me craignait, me détestait même, mais on ne me comprenait pas. Il semblait qu'avec mon assassin, j'avais enfin trouvé une personne qui pouvait saisir tout ce que j'avais fait pour Alchemical Nights et tout ce que je ferais encore. J'essayais de ne pas trop me faire d'idées, car mon instinct m'avait déjà trahie, une fois, et j'avais failli tout perdre. Je restais donc sur mes gardes en tout temps, mais je ne pouvais m'empêcher d'apprécier l'attitude d'Axel.

-Oui boss.

Douce mélodie à mes oreilles, mais pas autant que les cris de douleur des traîtres que j'avais pour projet de torturer. Oui, j'avais prévu un nettoyage de l'entrepôt en règle dès que nous aurions démasqué les imbéciles qui croyaient survivre à la fureur d'Ashley Nortlen, mais ce n'était pas tout. Je savais viser assez bien pour tuer d'un coup...ou simplement pour infliger une blessure qui empêchait ensuite de s'enfuir. Et là, le plaisir commençait. C'était sadique, purement méchant et, surtout, cela contribuait à ma réputation. Celle-ci était basée sur mes plus horribles exploits et j'en étais fière. Bien que j'appréciais sentir une sorte de compréhension venant d'Axel, je ne tenais pas à ce que le commun des mortels puisse me connaître réellement. J'avais besoin de ma haie d'honneur tremblante et obéissante.

Je vis bien assez tôt les imbéciles qui avaient crû survivre à une trahison envers mon entreprise adorée et je sentis mon visage se tordre, pendant quelques secondes, en une expression de dégoût pur. Comment cette vermine pouvait-elle encore grouiller si près de moi? Un nettoyage par le sang s'imposait dans les plus brefs délais. Je laissai mon regard glisser sur les rats qui rampaient entre les véhicules en calculant combien de décharges d'automatiques seraient nécessaires pour tous les tuer et je regrettai de ne pas avoir apporté d'explosifs. Certains oubliaient leurs clefs et, moi, c'était les grenades. Une bouffée de frustration me noua la gorge lorsque je réalisai qu'avec ce type d'arme, tout aurait été plus simple. Rien ne parut, comme presque toutes les fois où je ressentais une émotion et je me calmai rapidement. Au fond, si c'était plus compliqué et dangereux, je m'amuserais davantage. Voilà. De plus, sur le toit, nous étions très bien situés, même dans le cas où nos ennemis essayeraient de venir nous éliminer ici. Il n'y avait qu'un seul accès et c'était l'escalier par lequel nous étions arrivés. Cependant, alors que je laissais mes mains danser sur les armes qui étaient sur moi, je réalisai que quelque chose clochait.


-Puisqu’il s’agit de vos… de tes hommes, il vaut mieux ne pas se séparer, non ?

-Mais quel connard!


Ma main droite agrippa d'elle-même le silencieux que j'étais désormais heureuse d'avoir apporté avec moi et le coup partit en direction du connard en question, soit ce futur ancien employé, celui qui était quelques mètres derrière mon assassin favori et qui venait de lever son propre fusil en direction de celui-ci. Et dire que je ne m'étais même pas demandée pourquoi je n'avais vu personne sur le toit. Cet imbécile, maintenant allongé sur le sol à un mètre de son arme, avait dû se cacher et... nous attendre? Je m'avançai vers lui et je tirai son cadavre vers le bord du toit avant de l'envoyer dans le vide, du côté est, naturellement.

-It's raining men...Alleluia...

En soupirant et l'esprit totalement occupé à chercher comment nous sortir de là, je partageai mes conclusions avec Axel.

-Ce connard était caché... Ils nous attendaient. Donc, les copains d'en bas doivent se douter assez bien de mes projets les concernant. Ça ne sera peut-être pas aussi facile que prévu. Alors, non, on ne se sépare pas.

Je ne souris même pas à ma fausse tentative d'humour. La situation n'était pas spécialement joyeuse et j'avais particulièrement honte de m'être laissée prendre dans ce piège digne d'un mauvais film d'action. On devait bien rire de moi en bas...
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À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] Vide
MessageSujet: Re: À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] À Go, on leur explose la tête! [PV Mon assassin à moi] EmptyMer 10 Nov - 19:46

[Haaan ma très chère, ma très vénérable boss, je suis désoléééé pour cet immense retard impardonnable ! T'as le droit au fouet ._. ]

Quel connard ? Qu’est-ce qu’il avait bien pu dire ? Il fronça les sourcils et s’écarta lorsque sa patronne l’agrippa, avant de voir cette dernière lui sauver clairement la vie en tuant un des traîtres de l’entrepôt. Quel idiot, il n’avait rien vu venir ! Quel assassin pitoyable que celui qui se fait sauver par celle qu’il veut aider. Il savait très bien que la remercier pour ce geste ne servirait non seulement à rien, mais en plus l’agacerait plus qu’autre chose. Il garda ce souvenir en lui, et savait qu’il saura exprimer sa gratitude envers sa patronne à travers des services plus poussés et des heures supplémentaires non payés auprès d’elle. Mais en ce moment, il lui était reconnaissant d’avoir réagit avant tout le monde et d’avoir tué ce type avant qu’Axel ne se prenne un tir dans le dos. D’ailleurs, ce dernier dégaina aussitôt l’un de ses pistolets et se retourna pour voir l’ennemi s’écrouler. Son premier réflexe fut de tourner sur lui-même pour regarder autour de lui et repérer d’autres éventuelles cibles. Il l’aida à tirer le cadavre et à le balancer du toit. C’était tout elle, à la fois une menace et une provocation. Elle montrait clairement à tous les autres le sort qui les attendait. Il sourit à sa plaisanterie, aimant cet humour noir et dérisoire dont elle faisait preuve dans ce genre de cas critique. Cette fois il était toujours sur ses gardes, son arme entre ses mains et les sens en alerte. Prêt à détecter tout esprit qui s’approcherait d’eux et toute menace dans la tête de quelqu’un pour réagir avant et ne plus se faire surprendre comme ça avait été le cas quelques secondes plus tôt. Il s’en voulait encore rien que d’y penser. Il allait falloir qu’il se rattrape, il détestait marcher dans un piège. Normalement, c’est sa boss et lui qui devaient préparer une bonne embuscade pour leurs employés, mais là on voyait bien que les ennemis avaient été formés par Ashley, ils n’avaient rien à voir avec les petites cibles habituelles qui crevaient au premier coup de feu. Il regarda vite fait en bas, se disant qu’il aurait du s’armer d’un sniper. Là, ils allaient faire un carnage avec leurs armes. Il jugea vite fait la situation, repérant plusieurs voitures derrières lesquelles ils pourront se protéger tout en massacrant les hommes. Il approuva sur l’ordre de sa patronne.

Ils ne pourront pas les atteindre du toit avec leurs armes actuelles. Cependant, comme ces hommes les attendaient probablement, comme l’avait signalé Ashley, ils ne pouvaient pas prendre le risque non plus de descendre les escaliers et de sortir du coté est pour se faire accueillir par ces crétins. D’ailleurs, qui ne leur disait pas que certains étaient en train de monter pour venir les descendre ? Quoiqu’il en soit, reprendre les escaliers n’était pas une bonne solution non plus. Axel regarda partout autour de lui, réfléchissant à une solution qui serait assez rapide. Il avait plutôt hâte d’être en bas et de leur régler leur compte une bonne fois pour toute. Avec la réputation de la patronne, comment pouvaient-ils se permettre de la défier ainsi ? L’avantage du nombre ne permet pas toujours de remporter la victoire ! Bon, ils n’avaient donc plus vraiment le choix et la jeune femme devait l’avoir compris. Tant qu’ils restaient ensemble, ils avaient plus de chances de survivre de toute manière. Il préférait surveiller les arrières d’Ashley plutôt que les siens, sans mauvaise pensée douteuse bien évidemment. Il préférait la défendre au péril de sa vie, et se donner l’impression d’être utile et d’exister pour quelque chose au moins. Il aimait ce genre de sensation, ce risque d’avoir fait quelque chose pour quelqu’un. Car se sentir inexistant ou sans aucune utilité était pire que tout pour lui. L’homme grimpa sur le rebord du toit de la face nord. Il ne tenait pas tellement à s’afficher en face est, dès fois que l’un des hommes ait un fusil longue portée avec une visée… Il aimait utiliser ce genre d’arme, mais pas en être la cible. D’ailleurs, il était bon tireur avec ça. Axel grimpa ensuite sur quelques tuyaux d’échafaudages avant de sauter sur le toit d’à coté. Ce toit en question était plus bas, il roula sur le sol pour mieux se rattraper avant de brandir son pistolet devant lui et de regarder autour comme un paranoïaque. On ne sait jamais, des embuscades, il pouvait y en avoir partout. Il jeta un rapide coup d’œil vers sa boss pour constater qu’elle le suivait bien puis commença à faire le tour du toit pour chercher toute trace de vie à descendre. Mais il ne semblait pas y avoir âme qui vive, tant mieux. L’arme toujours en main et toujours chargée, il ne risquait pas de la ranger tant qu’ils n’auront pas terminé la mission. Il connaissait cet immeuble, et il s’avait qu’il y avait plusieurs sorties ainsi que des balcons aux étages. De là, ils pourront toujours superviser les terrains ? Les hommes d’Ashley n’allaient pas surveiller toutes les sorties, ce n’était déjà même pas sûr qu’ils regardent dans la direction de ce bâtiment ! Ils s’attendaient probablement à ce que leur patronne ait fait chemin inverse pour venir leur faire regretter directement. Cela dit, ils savaient aussi que si elle était forte, elle était loin d’être idiote. Mais eux, étaient-ils idiots ? Assez pour oser la trahir en tout cas. Axel se dirigea vers la porte des escaliers de ce bâtiment. Il ouvrit la poignée et prit son arme à deux mains avant de la pointer prudemment devant lui, puis il poussa brusquement la porte de fer avec son pied avant de rentrer en trombe, l’arme en avant et pointant partout autour de lui. Lorsqu’il constata qu’il ne semblait y avoir personne dans les escaliers, il relâcha un peu sa garde et entama la descente en laissant sa patronne passer devant, parce qu’elle préférerait probablement prendre les choses en main à partir de là.

« Comme ils sont dehors, nous pouvons voler une voiture et la leur jeter dessus. » constata-t-il en la laissant passer et en regardant derrière pour s’assurer que personne ne les suivait. Il jeta quelques coups d’œil dehors lorsqu’ils passaient à coté des fenêtres mais heureusement, il n’apercevait personne et rien de compromettant. Jeter une voiture ne voulait pas dire qu’il allait se transformer en Hulk et la soulever pour leur balancer en pleine tête. Mais histoire de recouvrir le capot d’essence, de la démarrer et de coincer l’accélérateur pour la faire rouler jusqu’à l’une des voitures à eux. Et ils profiteraient de la surprise et de l’explosion pour se glisser parmi eux et commencer leur carnage à la Ashley. Et puis pourquoi pas voler une autre voiture pour leur foncer dessus cette fois. Cela dit, il n’osera jamais proposer de prendre le camion de la patronne. Ce mot était prohibé chez lui en sa présence, d’ailleurs, il connaissait parfaitement ses limites et savaient exactement ce qu’il ne fallait pas faire ou dire à propos de ce bijou.
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