Union Life
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La dernière photo de notre album [Christo]

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Marek d'Alembert

Marek d'Alembert

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Le mec aux mille visages

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MessageSujet: La dernière photo de notre album [Christo] La dernière photo de notre album [Christo] EmptyLun 18 Oct - 23:24

Les photographies ne sont que des images. Des moments figés à jamais. Le temps s’arrête et se laisse couler doucement sur du papier glacé. Des souvenirs, la plupart du temps, s’empilent les uns près des autres dans des albums qu’on n’ouvrira que dans plusieurs années. On se dira que maman était tellement belle, que les amis ont vieilli, que papa nous manque terriblement… On fixera, sans rien dire, des sourires qui ne reviendront plus. Les photographies servent à capturer des moments éphémères pour en faire des parcelles d’éternités. Quand on les comprend vraiment, on arrive même à en faire un art. Marek d’Alembert était une énigme pour lui-même, mais il lui semblait que seule la photographie ne l’avait jamais trahi, et qu’elle serait la seule à laquelle il serait toujours fidèle. Toutefois, pour ce que valaient les certitudes de Marek…

Le jeune homme ne savait jamais où il en était. En réalité, il le savait toujours, mais son état avait tendance à changer rapidement, trop à son goût. Marek oscillait d’un extrême à l’autre, à s’en fracasser l’âme sur les murs invisibles qu’il essayait de créer pour se forcer à être moins instable. S’il avait été le seul à souffrir, il se serait laissé plus de liberté, mais c’était loin d’être le cas. Marek voyait bien que tous ceux qu’il aimait finissaient par avoir mal à cause de lui, à cause de son éternelle tendance à se passionner jusqu’à se brûler l’âme pour ensuite se désintéresser totalement. Il se décevait lui-même chaque fois et se blessait profondément, mais il ne savait pas être autrement. Marek d’Alembert était étonnant, fascinant…et décevant. On ne pouvait y échapper.

Après la mort de celle qui avait été son premier amour, Marek avait décidé de ne plus se lier profondément aux gens. Il avait changé de vie, changé d’existence. Il avait choisi de ne plus risquer de décevoir une personne qui lui ferait confiance… Puis, il y avait eu Lou, qui était passé en coup de vent, juste le temps de mettre le bordel dans sa vie, le temps de lui faire réaliser que, même s’il fuyait encore, même s’il changeait d’amis ou de continent, il restait le même. Marek avait alors choisi d’aimer pour vrai. Une personne l’avait touché, au fond de son âme, et il avait décidé de l’aimer à la folie, comme dans les romans. Il avait tout risqué pour Christopher… Il lui avait fait mal, il avait fait souffrir un innocent qui était dans le chemin, il lui avait menti, l’avait trahi… Tout ça par amour. Du moins, il essayait de le croire. Marek ne voulait pas penser que, depuis le début, toute sa machination avait été purement égoïste. Au fond, peut-être avait-il un peu raison de le croire, car il avait vraiment aimé Christo.

Marek attendait Christopher dans sa chambre, ce soir-là. Après le tremblement de terre, l’hôtel avait aménagé une nouvelle aile pour les employés et, désormais, ils avaient tous leur propre chambre. Il lui avait dit qu’il avait à lui parler, mais il ne lui en avait pas dit plus. Depuis un moment, sa relation avec son amoureux s’était grandement détériorée. En fait, depuis le tremblement de terre, justement, Christo était différent…et Marek aussi. Ils ne s’étaient pas parlé de ce qui s’était passé, ce jour-là, mais le photographe soupçonnait Viktor Graham de s’être trouvé dans l’ascenseur où Christo avait été enfermé durant le drame. Le réceptionniste était beaucoup trop nerveux, voire même perturbé, pour que Viktor n’ait rien à y voir. Marek n’en ressentait qu’une vague tristesse. Au fond, peut-être que Christo l’avait vraiment aimé, lui aussi, mais son cœur n’avait jamais totalement cessé d’appartenir à l’homme à tout faire. C’était probablement mieux ainsi. Viktor saurait en prendre soin mieux que quiconque.

Marek ne tressaillit aucunement lorsque son amoureux entra dans sa chambre. De dos à la porte, il ferma les yeux quelques secondes en soupirant silencieusement. Ils ne pouvaient plus être ensemble; ils ne devaient plus l’être. Alors, pourquoi était-ce si difficile?

Un baiser silencieux et incroyablement triste trouva le chemin jusqu’aux lèvres de Christopher. Une dernière fois. Puis, Marek s’éloigna un peu, en essayant de retenir ses lambeaux de courage qui se perdaient au fond des yeux de Christo.

-Christo…Je…J’ai plusieurs choses à te dire.

Son discours était tout préparé, quelques secondes plus tôt, mais Christo l’avait chassé en ouvrant la porte. Les mots se faisaient froussards, terrés au fond de la gorge de Marek.

-Je t’ai tellement aimé…

Prononcer la sentence de mort de leur amour était beaucoup plus difficile qu’il ne l’aurait crû. Il existe des choses qu’une image ne pourra jamais guérir…
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Christopher Beaudoin

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MessageSujet: Re: La dernière photo de notre album [Christo] La dernière photo de notre album [Christo] EmptyJeu 30 Déc - 21:21

[Toi, je m'excuse pas du délai, compte-tenu ce que tu t'apprête à me faire...]

Christopher avait travaillé toute la journée avec Sara. C’était mauvais. Très mauvais. Sara égalait Viktor, pour Christo. Parce que Sara l’avait remplacé, en quelque sorte, dans la vie de Viktor. Parce qu’ils étaient amis, eux. Parce qu’ils étaient souvent ensemble, eux. Parce qu’il venait parfois la voir seulement pour le plaisir de sa compagnie, elle et pas lui…

Il se l’avouait sans gêne, oui, il était jaloux de Sara. Non seulement parce qu’il passait plus de temps avec elle, alors que ça aurait dû être avec lui qu’il le passe, mais aussi parce qu’il retrouvait le Viktor qu’il aimait lorsqu’il le voyait avec Sara. Et cela lui faisait mal. Il aurait aimé que cela les brise tous les deux et pas seulement lui. Évidemment que c’était Viktor qui l’avait laissé en plan, mais cela aurait pu au moins lui faire un minimum quelque chose. Ou lui donner un minimum envie de revenir sur sa décision ou alors de faire comme si rien de tout ça ne s’était passé et reprendre les choses là où ils en étaient. Ou encore lui donner envie de pleurer ou de rentrer dans le plancher toutes les fois qu’ils se croisaient par hasard. Au lieu de ça, Christo voyait un Viktor fort et sans une seule égratignure à toutes les fois, ce qui en causait des centaines et des centaines à ce pauvre petit réceptionniste tout fragile.

Depuis l’épisode du tremblement de terre et de l’ascenseur, qu’ils avaient été forcés de passer ensemble et qui avait été plutôt loin, Christopher sentait une faille dans l’attitude de Viktor. Il le sentait tout près de flancher et de tout lui avouer. Christo avait souvent l’impression que Viktor ouvrait la bouche, comme pour lui parler, mais qu’il se ravisait et finissait par la refermer, puis continuer son chemin. Christopher aimait bien avoir cette impression de toujours compter pour l’homme à tout faire et ne voulait en aucun cas penser à éventuellement avouer que peut-être tout ceci était simplement dans sa tête. Ce serait comme le perdre pour une autre fois. Cela le tuerait surement… D’ailleurs, Christo savait qu’il n’était plus tout à fait le même avec Marek depuis qu’il était ressorti de l’hôpital, suite au tremblement de terre. Cet évènement avait fait beaucoup de dommages à l’Hôtel et aux gens qui y étaient présents, mais surtout à Christo et Viktor. Christopher ne pouvait s’empêcher de repasser leur moment dans l’ascenseur et ne pouvait s’empêcher de penser à Viktor. Il se demandait sans cesse ce qu’il pouvait bien être entrain de faire, à quoi il pouvait bien penser et comment il allait. Il lui était même arrivé une ou deux fois de rêver à lui et même une fois de s’imaginer que c’était Viktor au lieu de Marek, lorsqu’ils faisaient l’amour. Il voulait lui reparler, mettre les choses au clair et ainsi en avoir le cœur net. Il voulait le prendre dans ses bras et l’embrasser encore, et encore.

Cependant, Christopher s’était juré, il y a plusieurs mois déjà, que ce qui était du passé restait dans le passé et qu’il se devait de se concentrer sur son présent et son présent c’était Marek. Lui seul devait compter, car lui seul était sincère et toujours là pour lui. Seul le D’Alembert le supportait et l’aimait, tel qu’il était réellement. Christo n’en revenait pas d’à quel point Marek était attentionné et amoureux de lui. Il était toujours plein de surprises diverses, grosses ou petites, et il était aussi toujours affectueux. Christo adorait la façon dont Marek le regardait, juste avant de l’embrasser. Et comment il l’accueillait toujours, en le serrant dans ses bras avec tellement de passion et de tendresse à la fois. Cette accolade avait le don de faire disparaitre tous les soucis de Christopher et de le laisser voguer dans leur univers rien qu’à eux, remplis d’amour et de vérité.

Christopher, qui buvait une gorgée d’eau, s’étouffa à ce moment, sans vraiment comprendre pourquoi. Bon d’accord, peut-être qu’il avait une petite idée. Peut-être qu’il n’était pas l’exemple parfait d’honnêteté, ces derniers temps. Mais il n’allait tout de même pas avouer à son amoureux ce qui s’était passé dans l’ascenseur avec Viktor! Ce n’était presque rien. Un simple baiser, sans malice, sans grandes intentions, seulement sous l’état de la panique. Christopher s’étouffa encore une fois, avec une autre gorgée. Bon, d’accord, c’était beaucoup plus qu’un simple baiser. C’était la remise en question de tout ce qu’ils avaient vécu séparés depuis le jour fatidique. C’était aussi la remise en question de la légitimité du geste de Viktor. C’était leur instinct qui avait parlé et qu’ils avaient écouté mutuellement. Et c’était surtout l’explosion de leurs sentiments respectifs. Car Viktor en dirait bien ce qu’il voudrait, mais Christo savait que Viktor le voulait autant que lui, sinon plus même, ce baiser. Sinon, il ne se serait pas laissé faire de la sorte, il aurait opposé beaucoup plus de résistance et il l’aurait repoussé avec beaucoup plus de violence… Mais Christo ne voulait pas en parler, puisque, de tout façon, il n’y aurait pas de suite. Cela ne servait à rien d’exposer la vérité, de blesser son Marek, pour rien. Ce faisant, cela lui permettait de garder ce souvenir pour lui tout seul. Le chérir et le protéger, afin qu’il reste intact et pur.

C’est donc en faisant le serment muet de redevenir comme avant, en s’efforçant d’oublier l’ascenseur et Viktor, afin de simplement se concentrer sur son couple et sur Marek, que Christopher était entré dans la chambre. Il avait trouvé son amoureux de dos à la porte, mais cela l’avait empli d’une joie intense. C’était clairement un signe qu’il avait pris la bonne décision. Mettre toute son énergie et tous ses espoirs dans sa relation avec Marek était ce qu’il devait faire. Il s’approcha de lui lentement et l’enlaça, en lui soufflant légèrement dans le cou. Son amoureux finit par se retourner et l’embrassa. Christo se sentit pousser des ailes, encore une fois. C’était souvent l’effet que lui procurait les lèvres de Marek. C’est seulement lorsque Marek s’éloigna de lui et qu’il parla pour la première fois que Christopher commença à paniquer. Il avait l’air si triste et son ton de voix était si froid. Pourquoi devait-il absolument lui parler? Que se passait-il? Toutes ces questions, Christopher ne les posa pas de vive voix, il les pensa seulement. Il n’avait pas la force de parler, il avait encore cette foutue boule dans la gorge…


-Je t’ai tellement aimé…

Signal d’alarme dans le cerveau de Christopher. Tous ses neurones et tous ses sens sont à l’affût. Quelque chose ne fonctionne vraiment pas. Tout y passe : l’odorat, la vue, le toucher, le goût, puis finalement l’ouie. C’était elle qui avait reçu l’information erronée. L’utilisation du passé était incorrecte. Ce n’était pas la bonne réponse. Désolé, veuillez réessayer plus tard. Entrez une autre réponse. Mauvaise réponse Marek…

-Qu…Quoi? Pour…pourquoi tu parles au p… passé?

La boule prenait tellement de place dans sa gorge qu’elle l’empêchait de respirer et de parler correctement. Il sentait ce qui allait se passer. Marek allait faire comme Viktor. Christopher ne voulait pas et refoulait cette idée au plus profond de lui, sauf que cette pétasse de boule dans sa gorge empêchait l’accès à aller plus loin. L’information erronée, ainsi que les pensées contradictoires et négatives devraient rester près de lui…
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Marek d'Alembert

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MessageSujet: Re: La dernière photo de notre album [Christo] La dernière photo de notre album [Christo] EmptyJeu 17 Mar - 0:40

[Tu es tellement beau que je regrette presque ce que je suis en train de faire.]

« Même si partir quand l'autre reste
Ça fait du mal aux sentiments »

Marek avait toujours été celui qui partait. Il ne s’était jamais retrouvé dans le rôle inverse, celui du laissé pour compte. Il n’avait pas été abandonné ou rejeté par ses amoureux et amoureuses. Il avait toujours imposé cette situation aux autres, les jetant comme s’ils n’avaient plus aucune valeur, pour ensuite passer au suivant. À une époque, il en avait presque fait un jeu. Marek d’Alembert était capable d’une cruauté assez prononcée, quand il voulait s’amuser… et quand il voulait oublier que le vrai amour avait déjà tué, après être passé dans son cœur. Avec le temps, et surtout avec la douleur qu’il avait semée dans le cœur de ceux qu’il avait côtoyés, le jeune homme avait réalisé que prendre du plaisir à utiliser les autres ne se terminait jamais bien. Il avait même fini par se dégoûter de ce type d’activité et, même, à se dégoûter de sa propre personne. La culpabilité, une notion qui lui avait longtemps paru étrangère, était venue se coller à son quotidien en menaçant de ne jamais repartir. Elle s’était d’ailleurs fortement engraissée des dernières actions de Marek pour avoir Christo, même s’il avait essayé de se faire croire qu’elles étaient basées sur de bonnes intentions.

Car il s’agissait bien de possession, dans ce cas. Marek avait réalisé, maintenant, qu’il n’avait jamais vraiment recherché une relation basée sur l’égalité avec Christopher… Ni, peut-être, avec personne. Il avait toujours traité ses amoureux comme des personnes sur qui il pouvait compter et qui avaient besoin de lui, des gens qu’il pouvait simplement virer de sa vie lorsqu’il en avait marre. Avec Christopher, il n’avait jamais été question du passé de Marek, car celui-ci avait décidé de ne pas se confier sur le sujet. Il ne lui avait rien dit de grave ou de compromettant. Il lui avait montré le meilleur de lui-même, que ce qu’il considérait que l’autre jeune homme devait savoir. Pour le partage et les confidences, on pouvait repasser… Pourtant, il s’était intéressé aux moindres détails sur Christopher, fasciné par la sensibilité qui rayonnait, parfois douloureusement, au fond de ses grands yeux bleus. C’était celle-ci qui l’avait tout d’abord attirée. Elle était ce qu’il avait voulu, en premier, pour lui tout seul. Il en était devenu un peu fou, se donnant la chance qu’il se refusait depuis des années : croire en l’amour. Marek avait décidé qu’il réussirait à aimer Christopher, mais c’était sans compter cet égoïsme sournois qui longeait la surface de sa conscience, toujours présent mais bien caché, l’empêchant de donner vraiment de lui-même pour une autre personne. Marek avait aimé Christo plus fort que tous les autres avant lui, mais pas assez. Pas encore. Dès le début, il s’était préféré lui-même, choisissant de briser le cœur de celui qu’il convoitait pour arriver à se rapprocher de lui.

Le jeune homme jeta un bref regard à la petite valise à côté de son lit. Elle ne contenait que quelques trucs importants qu’il ne voulait pas laisser et un peu de vêtements de rechange. Il en achèterait d’autres… Il partait ce soir. Il avait démissionné de son poste de barman un peu plus tôt dans la semaine et il avait pris quelques jours pour amasser suffisamment de courage pour parler à Christopher. Une fois que ce serait fait, il quitterait l’hôtel pour ne plus y revenir. Il avait déjà déposé une lettre sous la porte de la chambre de Sara et, en dehors d’elle et de Christo, il ne côtoyait personne assez pour dire au revoir. À Sara, il avait dit l’essentiel. Il lui avait avoué sa réelle identité, les sentiments qu’il avait commencé à avoir pour elle et la décision qu’il avait prise de s’éloigner d’elle pour éviter de faire encore une erreur qui blesserait une personne qui ne le méritait pas. Et, maintenant, c’était l’heure de l’adieu à Christopher… Marek songeait à mourir, tout simplement, mais il se disait que Christo méritait la vérité. Et lui, il ne méritait rien.


-Qu…Quoi? Pour…pourquoi tu parles au p… passé?

Marek baissa les yeux, mais il les releva très vite pour les planter dans ceux de l’autre jeune homme. Il lui fallait beaucoup de volonté pour ne pas simplement s’y laisser tomber et oublier ce qu’il avait à dire. Néanmoins, le jeune homme inspira profondément et essaya de se fabriquer une voix assurée.

-Christo… Laisse-moi parler jusqu’au bout. Ensuite, tu vas certainement me détester, parce que je le mérite, mais je vais partir… Je ne te dis pas tout ça parce que je ne t’aime plus, mais justement parce que je t’ai aimé. Je ne crois pas que je vais arrêter complètement de t’aimer un jour.

Nouvelle inspiration. Les mots semblaient s’enfuir dans tous les sens. Ils ne voulaient pas être prononcés et servir de poignards à Marek pour transpercer, encore une fois, le cœur de Christopher.

-La première fois que je t’ai vu, j’ai été fasciné par tes yeux. Puis, je suis tombé amoureux de toi, tellement… J’ai longtemps crû que je n’étais pas fait pour aimer, et je le crois à nouveau, mais j’ai voulu me donner une chance, avec toi, de me prouver que j’avais changé. Mais tu aimais Viktor…et il t’aimait aussi. Ça me brûlait… Alors je…

Marek détourna les yeux un instant. C’était maintenant que tout basculait. Il releva un regard à la volonté tremblante vers celui de l’homme qui le détesterait bientôt.

-Je vous ai séparés. Le soir de Noël, l’an dernier, ce n’était pas Viktor qui t’a dit toutes ces horreurs… J’ai cherché la manière la plus efficace de t’éloigner de lui… et j’ai fait la même chose pour qu’il n’ait plus envie de te reparler non plus. Je suis un monstre et je le sais… Et je n’ai rien à dire pour ma défense, parce que rien ne peut justifier ce que j’ai fait.

Le regard de Marek se jeta de lui-même au sol, épuisé par tant d’efforts pour rester accroché à celui de Christopher.

-Je ne te demande surtout pas de me pardonner…Je voulais juste que tu saches la vérité, parce que tu mérites beaucoup mieux qu'un mensonge…

*Beaucoup mieux que moi.*
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Christopher Beaudoin

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MessageSujet: Re: La dernière photo de notre album [Christo] La dernière photo de notre album [Christo] EmptyJeu 30 Juin - 20:22

[OMG!!! JE SUIS IMPARDONNABLE!!! :P D’ailleurs, désolé pour le RP, on peut dire qu'il est terminé pour ma part, mais bon… on s’en était parlé… ;)]

Christopher avait de la difficulté à respirer. Comme si son corps avait compris avant son cerveau tout ce que l’utilisation du passé signifiait dans la conversation. Il avait de plus en plus de difficulté à respirer et il commençait même à voir quelques points noirs. Il se sentait au bord de l’évanouissement, mais ne voulait pas perdre la carte. Il ne voulait pas perdre le contrôle, car en restant éveillé, il pourrait parler, le retenir et essayer de raisonner son Marek. Il ne s’était pas senti aussi bien depuis longtemps et c’était grâce à lui. Encore ce matin, ils avaient passé une petite matinée au lit, en amoureux. Ils étaient si heureux! Ils ne pouvaient pas se quitter. Ça ne pouvait pas être fini.

-Christo… Laisse-moi parler jusqu’au bout. Ensuite, tu vas certainement me détester, parce que je le mérite, mais je vais partir… Je ne te dis pas tout ça parce que je ne t’aime plus, mais justement parce que je t’ai aimé. Je ne crois pas que je vais arrêter complètement de t’aimer un jour.

*Alors reste. Tais-toi, serre moi dans tes bras et arrête de me faire peur!* Les yeux de Marek et son regard à la fois triste et fort détruisaient Christopher aussi bien, peut-être même plus, que ses paroles. Comment faisait-il pour soutenir son regard en lui disant de telles méchancetés? Christopher dut fermer les yeux, ne pouvant en supporter davantage.

-La première fois que je t’ai vu, j’ai été fasciné par tes yeux. Puis, je suis tombé amoureux de toi, tellement… J’ai longtemps crû que je n’étais pas fait pour aimer, et je le crois à nouveau, mais j’ai voulu me donner une chance, avec toi, de me prouver que j’avais changé. Mais tu aimais Viktor…et il t’aimait aussi. Ça me brûlait… Alors je…

Sentant la tragédie plus que jamais, des larmes s’échappèrent et coulèrent lentement sur les joues de Christopher. Laissant ses dernières marquées par deux traits plus foncés. Des cicatrices de cet amour qui disparaitraient surement. Oui, Christo allait enfin apprendre la vérité, mais maintenant qu’il la devinait, il aurait préféré ne jamais la savoir. *Non, non! Ne le dis pas! Tu me ferais trop de mal…*

-Je vous ai séparés. Le soir de Noël, l’an dernier, ce n’était pas Viktor qui t’a dit toutes ces horreurs… J’ai cherché la manière la plus efficace de t’éloigner de lui… et j’ai fait la même chose pour qu’il n’ait plus envie de te reparler non plus. Je suis un monstre et je le sais… Et je n’ai rien à dire pour ma défense, parce que rien ne peut justifier ce que j’ai fait.

Christopher ne pourrait plus jamais regarder Marek comme avant. *…* C’était fini. Plus rien n’était encore en vie et en un seul morceau chez Christopher. Il avait l’impression de s’être fait battre à coup de masse, puis passé dessus par un camion de livraison à dix roues. La douleur et la tristesse prenait tellement de place qu’il n’arrivait même plus à pleurer. Elles formaient comme une boule de plus en plus immense et compacte, qui le faisait couler dans cette mer de solitude. Il se recroquevilla, en laissant ses pieds au sol et se berça lentement. Il avait besoin de réconfort et n’avait personne à qui le demander. Il sentait qu’il pourrait bien mourir de cette tristesse.

-Je ne te demande surtout pas de me pardonner…Je voulais juste que tu saches la vérité, parce que tu mérites beaucoup mieux qu'un mensonge…

C’en était trop pour Christopher. Il n’y aurait pas de réconciliation possible. Une histoire d’infidélité ou un mensonge d’une autre nature auraient passé, mais pas un aussi gros. Et pas un aussi égoïste. Comment avait-il pu être si aveugle?

-Parce que tu crois sincèrement que la vérité est moins grave? Tu crois vraiment que le fait de vivre heureux avec toi depuis tout ce temps, à oublier de plus en plus les horreurs que ‘’Viktor’’ m’avaient faites était plus désagréable que d’apprendre après tout ce temps que c’était toi? TOI à qui je donnais toute ma confiance, TOI à qui je me disais tout, TOI avec qui je me sentais si bien?

Christopher s’était relevé comme une balle de fusil et avait foncé sur Marek, dans un élan de colère et de tristesse. Sa dernière chance de survie. Il ponctuait les ‘’toi’’ en frappant de ses poings sur la poitrine de Marek.

-D’ailleurs, j’aimerais que tu prennes conscience que si tu me dis tout ça ce n’est certainement pas pour mon bien. C’est pour TOI et seulement TOI que tu me dis ça. Tout comme c’était pour TOI et seulement TOI que tu m’as séparé de Viktor. Tu me dis la vérité sous prétexte que je mérite mieux, mais c’est juste pour avoir l’esprit libre. Tu es le pire menteur et le pire égoïste que j’ai jamais rencontré!

Les larmes coulaient maintenant sans retenue et en grand nombre. Inondant les joues de Christopher et les bariolant violemment.

-Sors d’ici Marek d’Alembert et ne t’avises plus jamais de croiser ma route! JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR! TU ME DÉGOUTES! SORS!!!

Christopher poussait et frappait de ses poings Marek jusqu’à la sortie, mais ne termina pas sa mission. Il ne réussit pas à l’escorter jusqu’à la porte. Il trébucha plutôt dans une de ses larmes trop grosse, tombée au sol, et se recroquevilla pour pleurer. Il en avait vécu des déceptions, mais jamais de ce calibre. Il ne porta plus attention à celui qui avait été son héros. Tout ce qu’ils avaient à se dire était dit, ils n’avaient plus rien en commun. Christopher doutait même qu’ils aient déjà eu quelque chose en commun, soudain.

Sa peine voulait enfin sortir et il ne la retenait pas. Il sanglotait et pleurait à chaudes larmes, comme un vrai bébé. Incapable de mettre de l’ordre dans ses idées, submergé par sa douleur et ses pleurs. Il avait l’impression qu’il ne s’arrêterait jamais de pleurer, qu’il allait se noyer dans ce trop grand chagrin…
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