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| Un "heureux" hasard [Malcolm] | |
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| Sujet: Un "heureux" hasard [Malcolm] Mar 14 Sep - 18:48 | |
| Il était comme bloqué. Immobile, et incapable de réagir. Le travail était fait, mais il y avait toujours cette sensation d’insatisfaction. Il en voulait plus sur le moment ou du moins, son instinct désirait davantage ! Pourquoi devait-il toujours ressentir ces émotions perverses ? C’était comme une absence de douceur, et il avait toujours l’impression que s’il infligeait un coup de couteau de plus, alors tous ses problèmes seront réglés. Axel régla ce trouble obsessionnel en enfonçant la lame une sixième fois dans le thorax de sa victime. Cependant il ne bougea toujours pas. Non, six, ce n’était pas un bon chiffre. Ne disait-on pas que le nombre symbolique était sept ou treize ? Sept. Sept, cela semblait très bien ! Il se rendait compte qu’il était victime de cette maniaquerie sournoise, mais ne pouvait lutter contre ça. Alors il retira encore une fois la lame, accueillit du nouveau sang chaud sur les mains et la planta en dessous de la gorge du cadavre. Cette fois c’était bon, il se sentait comme libéré ! L’angoisse qui pesait sur lui s’évacua, et il put se relever sans ressentir ce poids énorme qui voulait le faire chuter. L’homme jeta un simple coup d’œil au mort gisant sur le sol et repeignant le carrelage de ses propres produits. Lorsqu’il avait senti la vie le quitter, c’était comme un soulagement pour le perturbé. Comme la vision d’un travail bien fait, d’une patronne satisfaite et d’une mission réussi. Pour lui, c’était comme s’il venait de ranger une pièce et de la nettoyer de fond en comble. D’ailleurs, en parlant de nettoyage, la maison dans laquelle il se trouvait n’avait plus très fière allure depuis la bagarre qu’il avait eue avec ce sorcier. Axel n’était pas blessé, mais il avait éparpillé du sang sur les murs sans le vouloir, et surtout renversé des meubles. Perdu dans ses pensées, il se ressaisit et se dirigea d’un pas rapide en sentant les voix dans sa tête réagir. Non, non ! Il était trop tard. Ses jambes se stoppèrent d’elles même et il ne put s’empêcher d’observer de nouveau cette pièce, ce mort… C’était un si terrible bazar, il pourrait ne pas trouver le sommeil s’il ne réglait pas immédiatement le problème ! Maudissant sa folie, il revint vers le corps et s’accroupit à sa hauteur. Ce désordre sur le sol correspondait parfaitement à son désordre mental, ranger ces objets allaient l’aider à se sentir mieux ! Il n’y pouvait rien, c’était plus fort que lui. De plus, c’était une manière d’expier ses pêchés que d’ordonner la maison du défunt. Alors il souleva ce dernier et le déposa sur son canapé. Il lui recouvra le visage avec une chemise qu’il prit dans la garde robe. Puis il commença à fouiller dans les placards de la cuisine pour y dénicher les produits de nettoyage. Après avoir mis la main sur quelques détachants il revint vers le tapis du salon, tout en s’auto-insultant dans ses pensées. Un jour, il espérait vaincre ces troubles, et un jour, il n’aurait pas besoin de toucher tous les poteaux d’une rue pour aller dans une suivante ! Un jour, ces voix le laisseront enfin en paix. Du moins il l’espérait. Axel fit disparaître le sang sur le sol, puis il remit en place les ouvrages tombés au sol. Il n’eut pas le temps de terminer car la porte d’entrée s’ouvrit à la volée, et il fut pris en flagrant délit, en train de ramasser des crayons tombés sur le sol. Après l’incrédulité, les personnes virent le mort, poussèrent des cris et se mirent en colère. Bien sûr, ils étaient tous sorciers, tous les quatre. Donc inutile d’appeler la police, ils pouvaient régler ce problème eux même. Axel se sentit comme tiraillé. Il devait fuir mais il n’avait pas ramassé tous les crayons de papier ! Miséricorde pourquoi ses troubles le prenaient toujours dans les mauvais moments ? Heureusement pour lui, l’instinct de survie pris le dessus et fit taire toutes les voix dans sa tête. Il jeta tout ce qu’il avait dans les mains aux visages de ses agresseurs et courut. Sautant vers la vitre, il la brisa et chuta du premier étage sur la pelouse. Il ressentit une douleur dans ses talons, cependant il avait appris depuis bien longtemps les mille et une manières de se rattraper, en sport. Il put donc se relever aussitôt et se mettre à courir. Il porta une main à sa tête en affichant une grimace, car ces voix continuaient de murmurer. Il les entendait à travers son souffle grave et son rythme cardiaque, elles s’affolaient !
Il laissa ses jambes le diriger vers la mer. Mais bien sûr, s’il sautait entre ces deux bateaux, et qu’il faisait un bon plongeons pour se rafraichir le cerveau, nul doute qu’il irait mieux ensuite. Du moins, il irait mieux juste avant d’être rattrapé et massacré par ses poursuivants. Il longea donc le bord de l’eau, sautant au dessus des cordages et évitant les points d’amarres. Au bout d’un moment, il s’aventura dans un espace plutôt étroit entre l’eau du port et un restaurant. Il continua sa course et s’arrêta pour prendre le virage. Non parce que s’il continuait tout droit il devrait se prendre pour Jésus. Il se cacha derrière ces murs pour constater qu’il n’était plus suivi. Du moins, il ne sentait plus leur présence. C’est qu’en débarquant et en voyant ce mort… Ces sorciers semblaient drôlement en colère ! Axel n’aurait jamais du rester aussi longtemps. À cette heure, il devrait déjà être en train de faire son rapport à sa patronne. Non, il devrait même avoir terminé ! Il se détestait autant qu’il haïssait ces gens qui en avaient après lui. Le schizophrène reprit son souffle et observa les petites vaguelettes qui s’éclataient sous forme d’écume contre les coques. Il recula légèrement, encore sur ses gardes, avant de sentir une autre présence dans le coin. Enfin disons qu’il entendit quelques pensées et réflexions, auxquelles il ne s’attarda pas mais qui lui indiquaient qu’un autre individu était là. L’homme fit volte face et se trouva nez à nez avec un autre individu. Pas un de ses poursuivants, apparemment. Un grand, les épaules carrées, un corps assez musclé un peu comme Axel… Tiens d’ailleurs il ne l’avait pas déjà vu au complexe sportif ? Peu importe. Axel l’observa simplement, fit semblant de rien et s’apprêtait à repartir, lorsqu’il sentit son esprit capter d’autres pensées aux alentours.
« Le voilà ! Ils sont deux ! »
Deux ? L’homme devait bien avouer qu’il se fichait totalement que l’autre soit impliqué dans cette histoire mais… il ne savait plus bien par où fuir sachant qu’ils étaient encerclés. S’il ne s’était pas lancé dans un affrontement c’est qu’il ignorait totalement quels genres de talents ces gens pouvaient avoir. Il ne tenait pas à se retrouver électrocuté, brulé ou paralysé. Comprenant qu’il n’avait pas le choix, il serra les poings et les toisa, se disant que de toute manière il vendrait chèrement sa peau. Et l’autre à coté ? Apparemment ses poursuivants le prenaient pour son allié, cela ne pouvait pas vraiment aller en sa défaveur… non ? Axel les laissa venir jusqu'à lui, sans bouger. Mais lorsqu'un des hommes fut en face, il comprit dans sa tête qu'il allait se prendre un coup de couteau au niveau du visage. Il s'abaissa pour éviter le coup et lança son poing dans le ventre de son agresseur avant de le repousser d'un simple coup de genoux. Pour l’instant c’était facile… Pour l’instant.
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| | | Malcolm Gillian
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| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Ven 17 Sep - 16:12 | |
| Malcolm venait souvent au port. Il aimait regarder l’eau et avoir l’impression qu’elle continuait à l’infini. Il s’imaginait parfois que la marée monterait et l’engloutirait, lui permettant de se perdre dans cette immensité… Avec toute cette beauté, ces trésors qui se cachaient au fond de l’eau. Il se voyait déjà caressant une étoile de mer, chatouillant un oursin ou bien coursant contre des poissons de toutes sortes et de toutes les grandeurs… Il se sentait bien à l’instant présent, accoudé contre une rambarde qui empêchait les gens stupides de tomber à l’eau. Le bruit des vagues, du vent et les cornes des bateaux le rendait paisible. Cela lui rappelait toutes ces fois ou sa grand-mère maternelle l’avait amené au port, dans sa ville d’origine, juste lui, pour lui raconter ses histoires d’amour, parfois tristes, parfois heureuses, sur les nombreux bateaux de croisière qu’elle avait emprunté. Elle disait que c’était des histoires de grands et qu’il ne comprenait surement pas tout, tout de suite, mais que cela lui faisait surtout du bien à elle de pouvoir raconter sa vie et ainsi se donner l’impression qu’elle n’avait pas complètement gâcher sa vie. Elle lui assurait que le moment viendrait ou il comprendrait, car il vivrait le même genre de choses. Et cela était venu. Cependant, lorsque ce fut son tour de raconter son époque et ses amours, sa grand-mère était décédée il y avait quelques années déjà. Elle n’aura finalement jamais su que son petit Malcolm adoré avait connu des joies adultes. Et c’était peut-être mieux ainsi. La relation que Malcolm avait eue avec sa grand-mère était sacrée pour lui. Il la considérait parfaite et avait mis son aïeule sur un piédestal, personne ne pourrait d’ailleurs l’en faire descendre.
Ce jour-là, il avait besoin de se reconnecter avec sa grand-mère, avec les temps plus faciles et plus heureux. Il avait besoin de sentir la pression descendre et la simplicité l’envahir. Seul le port lui apportait ces sensations si rapidement et si efficacement. Il avait un gros travail compliqué et difficile à faire, qui valait pour beaucoup sur sa note d’évaluation et il n’y arrivait pas. Les mots ne venait pas, les recherches ne menaient à rien, le temps se perdait. Il se sentait absent, si facilement distrait, qu’il avait décidé de prendre quelques heures de pause et s’était rendu au port à la course. Vêtu de son survêtement de sport noir et rouge dont le haut avait un capuchon qui était sur sa tête et complètement perdu à se rappeler sa grand-mère, il n’avait pas vu le temps passer. Lorsqu’il était sorti de sa résidence, le soleil se couchait. Maintenant, il faisait bien nuit. Heureusement que les lampadaires existaient!
C’est d’ailleurs un de ces lampadaires qui lui permit de voir l’autre homme. Il avait l’air… étrange et paniqué. Comme si cela ne tournait pas tout à fait rond dans sa tête, mais qu’il avait de sérieux ennuis. Cela ne lui prit pas de temps pour confirmer sa théorie. Avant même qu’il ait eu le temps de penser à une réplique quelconque pour aborder l’inconnu de façon très peu sympathique, un combat commença. Malcolm observa l’inconnu se débrouiller avec aisance, un peu comme s’il était habitué à ce genre de situations, mais n’eut pas le temps de se sauver. Quelques autres personnes dans le genre du premier s’approchaient et l’une d’entre elles semblait persuadée que Malcolm était l’autre homme à abattre. *Ah génial, il y a erreur sur la personne, mais ils ne semblent pas vraiment vouloir discuter…*
Alors que Malcolm venait tout jute d’éviter un couteau qui voulait pénétrer dans sa poitrine, un autre se dirigeait droit vers son aorte. Il dut frapper un visage d’un solide coup de droite, avant de faire une roulade arrière pour se sortir du regroupement de gens qui devenait dangereux. Ayant ainsi pris du recul sur al situation, il put évaluer que le premier inconnu, celui rencontré sous le lampadaire et non sous le coup de couteau, semblait sous-estimé la facilité de la situation. Bien qu’il se débrouille bien avec le nombre d’adversaires qu’il avait déjà, il y en avait d’autres qui arrivaient par derrière. Sans trop savoir pourquoi, Malcolm décida d’essayer de l’aider. Il assomma un des assaillants lâche et sauta dans le dos de l’autre, pour le déstabiliser et finit par lui crever un œil. Sa promenade à dos d’homme dût s’écourter, car son véhicule bipède perdait l’équilibre et se dirigeait droit vers l’eau. En effet, il finit par tomber par-dessus bord et on ne l’entendit plus. Cependant, pendant que Malcolm avait décidé de regarder le spectacle plutôt que de se battre encore. Il poussa un cri de joie et se mit à rire de la situation. C’était bien digne d’un film!
Lorsqu’il se retourna, il vit deux hommes, plus musclés que lui et armés de couteau s’approcher vers lui. *Oh non…* Malcolm ne pouvait pas reculer ou il irait rejoindre l’autre. Il était fait comme un rat... Il ne voyait pas l’inconnu du lampadaire et tenta une dernière approche.
-Oh hé, l'inconnu qui m'a foutu dans le pétrin!! Si ça ne vous embête pas, j’aurais besoin d’aide moi!!!
Malcolm se mit en position défensive et se battrai du mieux qu’il pouvait. Il avait fait tous les cours de tous les arts martiaux après tout… |
| | | Invité
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| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Ven 17 Sep - 18:19 | |
| Il y avait tellement d’éléments qui n’étaient pas prévus, comme le fait d’être surpris, traqué dans le port ou encore de mêler quelqu’un d’autre à cette histoire. La nuit tombait et les obstacles de la course devenaient plus pénibles à éviter. Lorsqu’enfin il cru avoir semé ses chasseurs, il tomba nez à nez avec un étrange homme seul. En tant normal, Axel serait parti sans un mot, en faisant comme s’il n’existait pas, ne serait-ce que pour ne pas s’attirer d’ennuis. Mais la situation en elle-même n’était pas banale, et il se retrouvait encerclé par ces sorciers collants. Ils voulaient venger leur proche et faire payer cet assassin. Axel les comprenait, mais il n’allait certainement pas se laisser faire. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de s’attarder là bas ? Cela ne servait à rien de se reprocher des choses du passé, il se concentra donc sur l’instant présent, après avoir repoussé avec aisance l’un des agresseurs. Il jeta un coup d’œil à l’autre individu, un peu tiraillé par sa conscience. Il était en train de l’entraîner dans cette histoire et les ennemis possédaient des armes tranchantes. Axel songeait donc à rester sur place. Il ne pouvait pas abandonner l’inconnu, il était tiraillé entre l’envie de prendre ses jambes à son cou et ne pas réveiller la fureur de l’assassin en lui, le désir d’ôter la vie qui le prenait parfois lorsqu’il dépensait son énergie, mais il savait qu’il le regretterait moralement s’il partait. Il jeta quelques coups d’oeil à l’autre pour constater qu’il semblait se débrouiller très bien face aux agresseurs. Avait-il l’habitude de se battre lui aussi ? Plusieurs questions se posèrent dans l’esprit d’Axel à ce sujet et il abandonna ce sujet en attrapant le bras d’un des poursuivants. Bon, en attendant, il fallait qu’ils se débarrassent d’eux ! Ils n’étaient pas si nombreux, et tous les cours en sport revenaient comme des leçons dans la mémoire de l’homme. Il tordit ce bras et força son adversaire à plier le ventre. Dans son dos, le schizophrène fit craquer son poignet afin de lui faire lâcher le couteau qu’il tenait dans la main. Le bruit d’un objet ou bien d’un corps tombant dans l’eau lui fit tourner la tête et il poussa brusquement son ennemi devant pour observer la rambarde. L’inconnu était toujours là, donc c’en était un autre qui avait plongé. Le sorcier au poignet tordu s’était éloigné pour masser son bras. Axel s’attendait à ce qu’un autre lui saute dessus mais de son coté, la voie était libre. Peu importe où étaient les deux restants, il lui suffisait de courir pour s’échapper. Mais une voix l’interpella, et il aperçut la silhouette des deux ennemis qu’il restait. En train de coincer l’inconnu avec une belle lame luisante dans la main de chacun. Axel regrettait de ne pas être parti avec ses deux pistolets silencieux. Il ne les prenait que lorsqu’il était en mission avec sa patronne et préférait les couteaux lorsqu’il était seul. Il sortit son propre poignard encore tâché du sang de sa victime et s’approcha à pas de loups d’un des deux monsieur Propre. L’assassin sauta sur le dos de celui de droite et enfonça le plus fort possible sa lame dans son bassin. Il sentit le sang chaud couler sur sa main et plutôt que de l’effrayer, ce phénomène l’encouragea. Des fourmis s’emparèrent de ses bras et il resta accroché même lorsqu’ils basculèrent tous les deux en avant.
Axel réussit à retirer son couteau et une fois que le ventre de son adversaire toucha le sol, il roula sur le sol pour s’éloigner et se relever. Il avait les membres tremblant d’excitation mais camoufla cette réaction en bougeant vivement ses bras et en faisant passer son couteau d’une main à l’autre pour tenter d’impressionner le dernier debout. L’ennemi qui restait faisait tantôt face à l’inconnu, tantôt face à Axel. Le schizophrène baissa le regard sur l’individu au sol qui se relevait péniblement. Il lui donna un violent coup de pied pour le remettre par terre. Il ne put ensuite résister plus longtemps à ses pulsions qui commençaient à prendre possession de ses bras. Il se jeta à genoux et enfonça sa lame dans la poitrine de sa victime, visant bien volontairement le cœur pour le tuer. Il se releva ensuite subitement en laissant son couteau dans la chair de l’autre pour reculer d’un bond et frôler le coup de poing de son collègue. Axel se rendait compte qu’il venait de commettre un meurtre qui n’était pas prémédité, et une sensation étrange de culpabilité l’envahit. Il ressentit l’envie de se laisser frapper et de remettre sa vie aux mains du survivant. Il secoua la tête comme un perturbé et continua de reculer. Il se sentait comme incapable d’affronter cet ennemi, de faire du mal encore. Il réussit à contourner le cadavre et se posta non loin de l’inconnu. Ce dernier semblait se débrouiller au combat, et Axel était trop perturbé sur le moment pour se concentrer. Ce qui obsédait ses pensées, c’était un petit détail qui devrait normalement lui passer outre en de telles circonstances : il voulait récupérer son poignard. Non pas pour se défendre, mais pour ne pas le laisser là, pour le garder avec lui et ne pas l’oublier. C’était idiot mais il n’arrivait pas à prendre une décision sur ce qu’il devait faire. Il ressentait toute la haine et la colère de cet individu et cela le submergeait. Il devenait haineux lui aussi et était terriblement influencé par ce que son esprit captait dans celui du survivant. D’autant plus que l’homme dans l’eau était en train de remonter par une échelle, et celui qui s’était éloigné à cause de son poignet revenait vers eux. Axel regarda le chemin libéré par la pagaille. Voilà, l’autre inconnu ne semblait plus vraiment en mauvaise posture et s’ils s’attardaient trop, ils risquaient gros.
« Merci de votre aide. » murmura l’homme à l’inconnu avant de se diriger à pas rapide vers le passage sans tourner le dos aux ennemis. Cependant il s’arrêta, et son regard se riva sur le couteau. Il devait partir mais… pas sans son arme ! Non, non, ses troubles obsessionnels ne lui permettraient jamais de s’en aller en laissant un objet à lui en désordre… Il profita du fait que le traqueur le plus dangereux soit éloigné pour ne pas tourner le dos à l’inconnu, pour revenir sur ses pas et retirer la lame du corps du défunt. Il garda le couteau dans ses mains ensanglantées, lança un regard bref à l’autre individu puis il s’élança dans le passage pour continuer sa fuite. Apparemment, les chasseurs semblaient plus réticents à le suivre. Peut-être pour rester avec l’invité surprise ou parce qu’ils avaient été impressionnés par les deux combattants ? Quoiqu’il en soit, Axel laissait tout cela derrière lui et courrait. Au bout d’un moment il finit par s’arrêter au bout d’une rue. Une impasse, mais avec au bout une rambarde menant à un bateau. Il sentit une présence non loin, alors Axel sauta la rambarde. Il ne regarda même pas derrière lui, espérant qu’on ne le voit pas grimper sur ce bateau. Il partie au bout de la coque et s’accroupit derrière les cordages en attendant patiemment. Si quelqu’un s’approchait, il entendrait son esprit, donc il resta sur ses gardes en attendant. |
| | | Malcolm Gillian
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Antisocial et antipathique
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| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Jeu 21 Oct - 16:53 | |
| [HJ : Désolé encore du retard et je tiens à te dire que ton kit est faaaabuleux!! :D]
Malcolm sentait la panique monter en lui, a peu près trois fois plus vite que ses adversaire s’approchaient de lui. Il hésitait à les quitter des yeux, ne voulant pas leur donner une occasion en or de pouvoir l’attaquer. Cela lui était déjà arrivé une fois, alors qu’il était dans la période plus sombre de sa vie et il avait bien passé trop pr`s de la mort pour tenter cette chance encore une fois. Malcolm savait reconnaître un regard fixe d’un attaquant, guettant les moindres faits et gestes de sa proie, espérant de plus en plus vivement qu’il commette une erreur… Malcolm c’était souvent retrouvé dans la position inverse. Rarement il avait eu à se défendre. Normalement, il attaquait en premier. Cependant, il avait été pris au dépourvu et les mecs armés avaient pu prendre le dessus dans l’affrontement. Ce qui enrageait Malcolm. Quelque chose en lui voulait absolument savoir où se trouvait cet homme mystérieux qui lui avait causé tous ces ennuis, question de savoir s’il avait une infime chance de s’en sortir ou non, mais rien ne pouvait le lui dire, puisqu’il ne pouvait pas regarder ailleurs. Heureusement pour lui, son salut ne fut pas trop long. Il ne vit pas l’inconnu s’approcher par derrière, comme s’il avait été entraîné pour se faire le plus discret possible. Par contre, il vit le sang de son agresseur couler, puis il le vit finalement. Soulagé, il allait relâcher sa garde comme un imbécile, lorsqu’il se souvint que le combat n’était pas encore gagné.
L’inconnu semblait narguer le survivant, tandis que celui qu’il venait de poignarder bougeait péniblement. L’inconnu lui donna un coup de pied, puis le poignarda encore une fois, mais au cœur cette fois. Malcolm ne comprit pas du tout le déclic qui venait de s’opérer dans l’esprit de l’inconnu, mais il vit qu’il venait de perdre toutes ses aptitudes au combat. Comme s’il avait des remords. L’inconnu réussit tout de même à éviter un coup de poing et Malcolm en profita pour frapper à son tour le survivant dans le ventre, puisqu’il ne l’avait pas vu venir, étant trop occupé à vouloir détruire l’inconnu d’abord. L’inconnu se releva, le remercia de son aide, puis s’Éloigna. C’est environ à ce moment que Malcolm commença à paniquer. Il était doué en combat, mais dans un combat loyal, pas dans ce type de combat. Il voyait bien l’homme remonter par l’échelle, tandis que celui qui était plus loin se relevait et que celui qu’il venait de frapper revenait à la charge. Comme Malcolm esquiva une attaque du survivant numéro un, l’inconnu revint. Malcolm eut une lueur d’espoir, mais elle fut vite éteinte. L’inconnu venait seulement chercher son poignard dans le corps de la victime, il repartit aussitôt. Malcolm aurait bien aimé le prendre, mais il n’avait pas été assez rapide. Le Gillian avait seulement envie d’hurler des insanités et des jurons, trop enragé et trop paniqué pour faire quoi que ce soit.
Malcolm évita une autre attaque directe, puis frappa le survivant au nez, à la mâchoire et dans le ventre, avant de s’enfuir en courant, dans la même direction que l’inconnu. *S’il pense qu’il s’en sortira comme ça, il ne me connaît pas…* Malcolm sourit, car il trouvait son humour particulièrement intéressant, ce jour-là. Évidemment que l’inconnu ne le connaissait pas… mais à quoi il pensait…? Gillian courut le plus vite qu’il put et il réussit à retrouver la trace de l’inconnu. Il le vit sauter la rambarde et courir se cacher sur le bateau. Malcolm le suivit à la trace, sauta la rambarde, mais cessa de courir une fois sur le bateau. Il voulait reprendre son souffle un peu, question de ne pas être détectable à 100 mètres à la ronde. Il décida cependant de se cacher derrière un empilement de caisses, question que les agresseurs ne le voient pas s’ils réussissaient à venir les rejoindre ici… Malcolm lança un regard à la ronde, tout en demeurant caché et ne savait pas par quel côté commencer. Il trouvait qu’il y avait beaucoup trop de possibilités que son adversaire s’échappe s’il bougeait et, après avoir vérifié que la voie n’était pas infestée d’assassins derrière lui, il décida de tenter une nouvelle approche.
-Sortez de votre cachette! Je ne vous veux pas de mal, je demande seulement des explications!
Malcolm avait tenté du mieux qu’il avait pu de ne pas être trop bête et méchant avec l’homme qui ne lui voulait probablement pas de mal. Il lui avait laissé une bonne impression, mais Malcolm ne pouvait pas le laisser s’en aller comme ça. Il ne pouvait pas le laisser disparaître dans la nature, sans même une explication ou des excuses! Il restait maintenant à espérer un peu de coopération de la part de l’inconnu, question que les choses ne dégénèrent pas encore…
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| | | Invité
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| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Dim 24 Oct - 11:56 | |
| [Youhouuuuu t'as posté ! :O Merci, j'aime le tien aussi !] Accroupi près des cordages et d’une rambarde sur le bateau, il garda une main sur son ventre pour reprendre calmement son souffle. Le combat et les courses l’avaient quand même bien épuisé, et même s’il ressentait une présence non loin, il ne bougea pas en essayant de respirer le moins fort possible. L’homme tâchait ses vêtements à cause du sang de sa victime. Mais pourquoi il l’avait tué ? Pourquoi avait-il fallu qu’il cède à ces satanées pulsions qui allaient lui faire regretter cet acte un bon moment encore ? Parce qu’il savait qu’en rentrant chez lui, il était capable de se punir lui-même pour avoir osé faire le mal sans que cela ne soit nécessaire. Ses bras tremblaient légèrement après ce meurtre non prémédité, et il se demandait encore pourquoi une partie de lui refusait toujours qu’il lève la main sur un être, alors que l’autre lui offrait des images de torture et de supplice en guise de désir. Il n’entendait pas bien les bruits autour et même une fois qu’il fut assez calmé pour se concentrer sur les pensées qu’il pouvait bien percevoir, il avait beaucoup de mal. Pourtant, tout à l’heure, il était certain d’avoir senti quelqu’un non loin. En tout cas, il était rassuré de ne pas entendre de bruits de pas ou de voix de ces hommes qui s’étaient lancés à leur poursuite. Et cet inconnu ? Peut-être que la moindre des choses, pour réparer son meurtre, aurait été d’éviter qu’il y en ait un deuxième. Axel tenta bien de ne plus y penser mais maintenant, il était partagé entre le remord d’être parti sans un regard en arrière, et la fierté d’avoir accompli sa mission. Aussi l’impatience de partir de ce lieu. Au bout d’un moment, une voix l’immobilisa totalement, et il comprit donc que l’inconnu s’était sorti de ce pétrin. Probablement de la même manière que lui. Mais puisqu’il était découvert, sa patronne allait probablement lui demander d’assassiner tôt ou tard ceux qui avaient vu son visage. Cette pensée le réconforta et le laissa penser qu’il avait peut-être bien fait de tuer l’un des quatre hommes qui l’avait pris en chasse. D’ici quelques jours, il lui faudra peut-être mettre un terme à la vie des survivants. Et cet inconnu ? Cet inconnu… était l’exemple typique du malchanceux au mauvais endroit au mauvais moment. Axel serait bien resté dans sa pseudo planque pour attendre et lui faire croire qu’il n’était plus là, qu’il ne souhaitait pas parler, parce qu’il ne voyait pas tellement quel genre d’explication il pourrait lui donner. Mais cette personne l’avait quand même bien aidé et l’assassin devait reconnaître qu’il serait peut-être mort sans son intervention. Mort, ou bien il aurait sauté dans l’eau en espérant les semer, ce qu’il doutait un peu.
Axel avait eu le temps de reprendre un peu son souffle. Il avala sa salive, prit une inspiration puis posa sa main sur le sol pour se relever. Une fois debout, il se montra à l’autre personne et le fixa. Il le dévisagea totalement, essayant de percevoir de l’animosité dans la tête de ce dernier. Parce qu’il devait se tenir prêt, si l’autre tentait de lui faire croire qu’il ne lui ferait rien si c’était pour lui sauter dessus ensuite. Le schizophrène ne bougea pas de sa place, se contentant de se montrer et c’était bien suffisant. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui donner comme explication ? « T’étais au mauvais endroit au mauvais moment. » Bon, l’inconnu l’avait surement comprit tout seul, il ne semblait pas idiot. Cependant, Axel n’était pas un menteur, mais il n’allait pas non plus lui lâcher tout cru qu’il venait d’assassiner quelqu’un et qu’il s’était fait prendre parce qu’en plus il avait passé du temps sur les lieux du crime pour nettoyer par maniaquerie la maison de la victime sinon il ne dormirait pas cette nuit. C’était bizarrement une vérité qui ne semblait absolument pas crédible. De nos jours, on recrute de tout comme tueur à gage, et même des personnes qui auraient plus leur place dans un asile psychiatrique.
« Désolé que vous ayez été impliqué. » finit-il par s’excuser en fixant toujours l’individu dans le blanc des yeux, « il ne s’agit que d’un règlement de compte. »
Bon, c’était la vérité au moins. Sauf que ce soi-disant règlement de compte n’aurait du concerner que l’assassin et les agresseurs, normalement, et que ces derniers n’auraient jamais du prendre le premier passant à belle carrure comme un complice. D’ailleurs, et s’ils le retrouvaient ? Axel savait qu’il ne reviendrait pas dans le coin avant un bon moment, donc il risquait moins. Mais si cet homme vivait dans le port, alors il n’était peut-être pas en sécurité. Le tueur leva un bras et enleva lentement l’un de ses gants qui était encore ensanglanté, avant de faire de même avec l’autre, de les retourner tous les deux et de les mettre dans sa poche. Le cuir mouillé avait une texture glissante et l’odeur du sang était écœurante, il n’aimait pas ça. Il observait toujours curieusement cet inconnu, se demandant où ce dernier avait apprit à se battre et ce qu’il pouvait bien faire dans la vie pour réagir aussi vite et s’adapter aussi bien à ce genre de situation périlleuse.
« Je crois que vous devriez éviter cet endroit pendant quelques jours. » conseilla l’homme sur un ton bas et simplement pour combler le silence, parce qu’il se doutait bien que l’inconnu aurait pu arriver à cette conclusion tout seul. Il était rare qu’un homme s’amuse à revenir sur les lieux d’un crime alors qu’il est recherché partout et que sa tête est connue. Axel ne savait pas vraiment s’il devait, s’il pouvait ou même s’il voulait partir, bien que pour sortir de ce bateau il était obligé soit d’emprunter le pont, et donc de passer à coté de Malcolm, soit de sauter dans l’eau. N’étant pas idiot, il regarda derrière l’inconnu afin de s’assurer qu’aucun agresseur n’apparaissait dans un angle de rue, puis il se dirigea doucement vers l’autre individu en continuant toujours de le regarder, seulement dans l’intention de passer à coté, de prendre le pont, et de partir.
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| | | Malcolm Gillian
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Icon d'identité : Messages : 687 Date d'inscription : 02/12/2009 Age : 34 Localisation : Dans sa chambre
| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Ven 19 Nov - 23:34 | |
| [Encore désolé de mon retard... merdouille!!! Je suis impardonnable, c'était si long... la preuve: tu as eu le temps de changer ton kit et je l'aime tout autant!! :D]
Malcolm ne cessait de regarder partout autour de lui. Il espérait évidemment réussir à voir l’homme qu’il était venu retrouver sur ce bateau plutôt que les hommes qui les avaient presque tués tous les deux. Il restait caché, mais regardait autour de lui, à l’affut du moindre mouvement, du moindre son suspect ou nouveau, question de se sauver les fesses en cas d’attaque. Il était bien déterminé à s’en sortir vivant, car il se trouvait beaucoup trop jeune pour mourir, aussi héroïquement et aussi difficilement que cette mort soit. Il ne savait pas trop pourquoi il avait suivi son assaillant, il aurait pu tout simplement le laisser filer et continuer sa journée comme elle devait se dérouler, mais non! Il avait préféré se foutre encore plus les pieds dans les plats. Comme si ce n’avait pas été suffisant de passer à deux cheveux de la mort, il voulait s’assurer que la mort allait rentrer chez elle penaude. C’était pour narguer la mort ou alors pour s’assurer que l’autre homme était normal et en sécurité qu’il l’avait suivi? Après tout, Malcolm n’était pas capable d’abandonner qui que ce soit dans un endroit sordide et potentiellement dangereux, il l’avait bien vu dans Tenderloin il y avait plusieurs mois déjà…
D’ailleurs, ne savait pas trop comment il se sauverait les fesses, mais il le ferait, quitte à sauter dans l’eau, même si plus il y pensait, moins il avait de chances de s’en sortir vivant en sautant dans l’eau. En même temps, il se disait qu’il valait mieux essayer de survivre dans l’eau que de simplement mourir sur la terre ferme et il trouvait sa réflexion logique à souhait. Son petit jeu de se relever juste un peu et de se recacher lorsqu’il ne voyait rien le faisait ressembler à un petit chien de prairie. Cet animal qui vit dans un terrier et qui fait le guet de cette façon. Dans les champs, on voit parfois seulement une tête de chien de prairie sortir de nulle part puis y retourner aussitôt, pour finalement ressortir et redisparaître… Comme Malcolm en ce moment. C’était donc un Malcolm des bateaux…?
Alors qu’il venait de se relever pour une énième fois, il remarqua finalement que l’homme qu’il avait suivi s’était relevé. *Enfin…* Malcolm l’imita et se releva lentement. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes à se dévisager mutuellement. Malgré la distance, Malcolm sentait que l’autre voulait quelque chose en particulier, il avait l’impression qu’il cherchait dans sa tête et fouillait dans son âme, à la recherche d’il ne savait pas vraiment quoi, mais il n’appréciait pas trop. En effet, il n’appréciait jamais qu’on tente de forcer la serrure du cadenas qui retenait tous ses démons et ses petits secrets bien enfermés au plus profond de lui… Il n’appréciait pas non plus que l’autre ne s’avance pas. Il semblait hostile à Malcolm et le Gillian se doutait que tout cela finirait par s’envenimer, vu l’attitude de son futur interlocuteur. Malcolm décida tout de même de ne pas trop s’en faire avec ça et se dit que s’il s’était relevé ce n’était certainement pas pour l’attaquer par surprise. Il décida également de s’avancer lui-même, se doutant que l’autre ne le ferait pas. Il laissa malgré tout une bonne distance entre eux, dite distance sécuritaire, question de pouvoir tout de même s’enfuir relativement facilement, mais surtout avec une longueur d’avance, si jamais les choses tournaient mal finalement. Malcolm essayait de déchiffrer les traits de son presque interlocuteur, mais ne voyait rien de particulier. L’autre homme était à contre-jour ce qui faisait en sorte que la majorité de son visage était imperceptible pour Malcolm qui était face à lui…
-Désolé que vous ayez été impliqué. Il ne s’agit que d’un règlement de compte.
Malcolm ne put s’empêcher de penser qu’on avait plus les règlements de comptes qu’on avait. Pour lui, un règlement de compte était quelques claques et une belle engueulade, pas des couteaux et des fusils… De plus, généralement cela se faisait alors que les deux personnes impliquées étaient seule à seule et non pas au milieu d’un endroit public comme le port. Ce faisant, les règlements de compte à la Gillian n’embêtait personne d’autre que les personnes impliquées. Malcolm aurait pu se contenter de cette réponse, puis tourner les talons, mais cela ne lui suffisait pas. Il devait s’assurer que personne n’engage de détective privé pour tenter de le retrouver, car ils le croyaient tous trop impliqué dans cette histoire, et si personne ne pourrait lui assurer ceci, il lui faudrait au moins avoir les noms des personnes de qui c’était la faute pur pouvoir les dénoncer à la police et ainsi être plus en sécurité… C’était purement égoïste, oui. Mais l’homme en face de lui n’avait-il pas été un peu égoïste à sa façon en obligeant Malcolm à se mêler de toute cette histoire? Et leurs agresseurs, n’avaient-ils pas seulement pensé à ce qui comptait pour eux et non pas aux conséquences que cela pourrait avoir pour les deux fugitifs? C’était comme ça la vie : chacun pour soi. Et c’est pourquoi Malcolm ne se sentait pas mal de simplement vouloir un nom à blâmer si jamais les flics venaient pour lui donner du trouble pour cette histoire…
-Je crois que vous devriez éviter cet endroit pendant quelques jours.
Malcolm eut un petit rire qu’il ne put retenir. Cet homme le prenait pour un imbécile ou alors il ne lui parlait pas… Il ravala une de ses répliques cinglantes et sarcastiques, car il savait l’autre jeune homme armé et ne se sentait pas nécessairement de taille contre lui, après l’avoir vu à l’œuvre tout à l’heure. En le regardant encore une fois, toujours pour tenter de déchiffrer ses traits, il remarqua qu’il regardait derrière lui. Malcolm était convaincu qu’un des assaillants de tout à L’heure ou encore le vrai complice était derrière lui. Soudain pris de panique, mais ne voulant pas le montrer, il se tourna légèrement et lentement, permettant ainsi à l’autre jeune nomme de tenter de passer à ses côtés. Malcolm arrêta sa manœuvre en mettant simplement sa main sur sa poitrine et en exerçant une pression pour le faire s’arrêter ou reculer, c’était selon.
-Pas si vite. Tu vas devoir répondre à quelques autres questions. Vu les ennuis que tu m’as causé et que tu me causeras peut-être encore, je crois que tu me dois bien ça… Alors, qui en voulait à qui et pourquoi?
Malcolm n’avait pas retiré sa main de sur la poitrine de son interlocuteur, question de bien lui faire comprendre qu’il était très sérieux et qu’il ne pourrait réellement pas s’en sauver sans une ou deux réponses… |
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| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Sam 27 Nov - 10:12 | |
| [T’inquièèèète ! Je t’ai dit que j’adorais tes réponses ? :D] Méfiance était le maître mot de la situation. Ils se regardaient comme le font un loup et un lion traqués par des chasseurs. Ils avaient fuit ensemble mais n’étaient pas pour autant de la même espèce. Axel tentait de sonder le plus profondément possible l’esprit de son interlocuteur. Il voulait connaître ses ambitions, ses intentions surtout et son degré d’animosité dans cette affaire. Il voulait être sûr de ne pas se prendre de coup par traîtrise s’il venait à baisser sa garde. Il se maudissait d’ailleurs de ne pas avoir pris ses armes à feu. D’ordinaire, il ne se déplaçait jamais sans un silencieux dans une poche intérieure de sa veste en cuir brune, et un autre dans son dos, entre sa ceinture et son bassin. Il savait qu’en partant, il s’était trouvé un bon prétexte de ne pas prendre ces armes. Probablement pour se punir lui-même d’un méfait qu’il avait fait quelques heures plus tôt. Cependant la situation aurait été plus facile s’il s’était contenté de loger quelques balles dans la tête de ses poursuivants, et de partir ensuite se sanctionner de ses meurtres en s’enfermant dans une pièce sombre pour martyriser ses phobies. Il n’avait vraiment pas l’esprit net, et cela ne s’arrangeait pas avec le temps. Cet inconnu se demandait si le schizophrène était dangereux, et le dernier décida de s’avancer sans effectuer de geste brusque afin de lui prouver le contraire. Il avait gardé le couteau dans son blouson, comme un vestige dont il ne pouvait pas se débarrasser, et qui allait trainer dans sa voiture en tant que souvenir sans que jamais il ne puisse s’en resservir. La lame avait été souillée par du sang qui n’aurait pas du la toucher, pour lui, il ne devait donc pas la réutiliser ou bien une terrible malédiction s’abattrait sur sa personne. C’était un peu exagéré, mais c’était grosso modo ce que les voix faisaient croire à cet homme. Et même s’il savait bien que ce n’était que des bêtises idiotes, des superstitions auxquelles il ne croyait absolument pas, il ne pouvait pas s’empêcher de les suivre et de frissonner rien que d’y penser… Il se croyait inguérissable, et peut-être l’était-il vraiment.
Il proposa quelques excuses qui tombèrent dans le vide malheureusement. Il ne fallait pas s’attendre à ce que son interlocuteur acquiesce et lâche un « c’est pas grave je comprends. » Axel voyait bien qu’il était loin d’être idiot pour croire à cette histoire de règlement de compte. Cela dit, c’était la vérité puisque ces poursuivants n’avaient pour but que de venger la mort d’un des leurs. Et si l’assassin n’avait pas perdu tout son temps à se prendre pour la femme de ménage… Tout cela ne serait pas arrivé. Axel donna un vague conseil inutile à cet individu, comme pris d’une fausse compassion qui le poussa à ne pas vouloir l’imaginer mort. En espérant que cette personne ne vive pas dans ce quartier, sinon elle risquait de gros ennuis. Mais qu’est-ce qu’il y pouvait, le schizophrène ? Il n’avait pas prévu de rencontrer ce type au milieu de son chemin, et encore moins que ses traqueurs le prennent pour quelqu’un d’autre ! Même s’il avait une grande part de responsabilité dans cette affaire, il se persuadait d’une certaine innocence quant à ses propres intentions. Il continuait d’observer cet homme grand, musclé, plutôt bagarreur à première vue, avant de lancer quelques rapides coups d’œil derrière lui. Une fois que l’inconnu eut détaché son regard, Axel en profita pour s’avancer et passer à coté de lui, ne pouvant faire autrement pour rejoindre la terre ferme.
Il ressentit subitement une pression sur sa poitrine et s’arrêta net en tournant les yeux vers son interlocuteur. Une sorte de frémissement le prit à cause de ce contact, comme une phobie qu’Axel cachait lorsqu’on le touchait, quelque chose qui l’effrayait grandement, et qui le força en cet instant à reculer pour ne plus sentir la main de cet homme sur son torse. Il ne put s’empêcher de poser ses doigts sur l’endroit où l’inconnu l’avait touché, comme pour en chasser le mauvais sort ou plutôt pour apaiser les voix dans sa tête en leur disant « Non, il ne s’est rien passé, taisez-vous. » Puis il laissa retomber son bras. Comme si ce simple contact innocent lui avait brûlé la poitrine et que de passer sa propre main dessus avait chassé la fausse douleur. Il ne comprenait pas pourquoi ses sens étaient autant en alerte, mais il réussit rapidement à se calmer. Bon sang, il devenait de plus en plus fou.
« Ils en ont après moi. » commença-t-il à répondre en haussant les sourcils pour observer cette personne. Il tenta de le sonder à nouveau, de lire dans sa tête. Il comprit que ce n’était non pas la curiosité qui animait cet inconnu, mais que ce dernier voulait juste savoir comment éviter que ce genre d’incident se reproduise. Il n’était pas animé de mauvaises intentions, mais il ne se laissait pas marcher sur les pieds non plus. Autrement dit, Axel ne s’en débarrassera pas aussi facilement. Quant à le tuer ce n’était même pas la peine d’y penser. Cela ne faisait pas partie de la mission, et l’homme sentait qu’il avait déjà trop fait de mal, il risquait de s’en vouloir après… ou pas. Il ne savait pas vraiment mentir. Disons que lorsqu’il se lançait dans la voie du mensonge, ses voix hurlaient en lui des excuses inimaginables, farfelues, absolument délirantes et qui l’embrouillaient à tel point qu’il finissait par bredouiller et sortir des mots inexistants. Une fois même, après avoir tué un homme, il a réussi à dire à sa fille adolescente que son père était poursuivi par des pingouins bleus. Puis il s’était enfui avant de s’enfoncer davantage. Tout le monde sait que les pingouins bleus ne sont pas agressifs !
« Écoutez, » - il continuait de le vouvoyer, comme s’il risquait d’arriver quelque chose d’immensément grave s’il osait le tutoyer sans en avoir la permission – « Je peux rien pour vous. Je préfère que vous ne sachiez rien, que vous oubliez tout et ça m’évitera d’avoir à vous attirer davantage d’ennuis lorsque d’autres sauront que je vous en ai parlé. »
Ce n’était pas vraiment clair, mais il y avait quelques voix qui lui disaient de dire la vérité, d’autres qui n’arrêtaient pas de lui donner des mensonges à sortir – dont une à propos d’une antenne de télévision moisie – d’autres qui réclamaient une baston et d’autres encore qui se demandaient ce que ça ferait s’il sautait à l’eau et partait à la recherche de trésors marins. C’était la zizanie dans sa tête et pourquoi ? Parce que cet inconnu lui avait posé une question. Il posa une main sur son front, ferma les yeux à peine une seconde et puis leva son autre main devant lui pour montrer qu’il allait parler de nouveau.
« Si vous ne me laissez pas passer ils vont finir par nous retrouver. »
Axel préférerait largement être dans un autre quartier en ce moment même. Et pourquoi pas emmener cet inconnu avec lui, si ce dernier ne souhaitait pas le laisser partir. Le soleil éclairait toute la rue derrière Malcolm et, au bout d’un moment, des silhouettes apparurent. Avec un peu de chance, ces personnes n’avaient pas encore vu les deux hommes à cause de la lumière. Le schizophrène recula davantage et fit signe à l’inconnu de le suivre, cachant sa joie. Grâce à cette intervention, au moins, il pensait pouvoir échapper aux explications. Il retourna au milieu du bateau et se dirigea vers l’avant pour se cacher derrière la cabine. Là, il s’accroupit parmi les cordages et lança de fréquents coups d’œil sur les silhouettes en espérant les voir disparaître et continuer leur chemin.
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| | | Malcolm Gillian
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| Sujet: Re: Un "heureux" hasard [Malcolm] Sam 29 Jan - 18:35 | |
| [Non, je crois que tu ne me l’avais jamais dit… hihi… Merciii !! Et je suis encore une fois impardonnable… tu as encore eu le temps de changer de kit, toujours aussi merveilleux !!!! XD]
Malcolm n’avait plus l’habitude de se retrouver dans des situations périlleuses. Bien qu’à une époque il se trainait toujours une arme et un couteau lorsqu’il osait sortir de sa maison, en plus des nombreux grammes de substances illégales évidemment, à guetter les moindres recoins et à vérifier, environ aux trois minutes, que personne ne l’avait suivi et ne tenterait donc de lui faire la peau. Il était désormais plutôt du style à longer les murs, à rester cloitré dans sa chambre à faire ses travaux ou télécharger des films sur Internet, le style ermite quoi. La vie mouvementée qu’il avait eu et sur laquelle il avait décidé de tirer un trait définitif avait fait place à une vie de grand-père grincheux. Donc, être aujourd’hui dans une situation si précaire ne lui était plus familier et il avait l’impression de tremper dans un bain d’acide. Son corps réagissait mal à cet ancien stress. Tous ses muscles et ses nerfs étaient tendus, tellement que ça lui brulait de l’intérieur, mais il éprouvait également une douleur aigue à la jonction de son coude gauche, là ou une aiguille avait l’habitude de se planter. Il lui arrivait de passer des heures à fixer ce point et à le pincer avec ses doigts ou simplement appuyer dessus. Il avait toujours une cicatrice. On la voyait à peine, un simple petit point rouge, a peine plus gros que le bout d’une aiguille, caché parmi les craquelures normales de sa peau à cet endroit. Cependant, Malcolm, lui, savait qu’il s’y trouvait et cela l’obsédait certains jours.
Ou certaines nuits. Il lui arrivait parfois de passer des nuits blanches à ne penser qu’à ce qu’il était avant. Particulièrement s’il avait croisé Cedrik ou Leah dans la journée et qu’ils avaient eu une altercation, comme c’était le cas toutes les fois qu’ils se croisaient. Il ne cessait de se repasser tous ces moments d’horreur, qui à l’époque en était de pur bonheur, en se demandant pourquoi il avait osé être aussi faible et comment il avait osé faire honte ainsi à ses parents? Parfois, il en venait même à se dire qu’il aurait peut-être du prendre quelques grammes de plus ou quelques cachets de plus une fois, juste une fois et il aurait évité tous ces problèmes à tout le monde. En y repensant, il lui arrivait d’être envahi par tellement de chagrin, comme si toutes les peines qu’il avait infligées lui revenaient en pleine face, comme un boomerang. Il était sidéré d’à quel point il avait tellement blessé de gens dans sa vie et pourtant, il était encore jeune ! Leah, ses parents, sa sœur, lui-même… Il regrettait tellement tout le mal qu’il leur avait fait, mais ne leur dirait jamais. Avouer serait trop honteux. Avouer sa faiblesse, ses torts, ses remords… jamais ! Il préférait vivre cent ans avec ses remords que de demander pardon à quiconque… il avait une fierté et une réputation quand même !
Heureusement, aujourd’hui il réussissait à être obsédé par autre chose que sa fichue cicatrice. Avouons que ça n’aurait vraiment pas été le bon moment pour se triturer le trou presque invisible… Heureusement aussi qu’il n’eut pas à attendre trop longtemps avant que l’inconnu ne lui donne des réponses.
-Ils en ont après moi. *Non, sérieux ?J’aurais jamais cru…* Écoutez, je peux rien pour vous. Je préfère que vous ne sachiez rien, que vous oubliez tout et ça m’évitera d’avoir à vous attirer davantage d’ennuis lorsque d’autres sauront que je vous en ai parlé.
Malcolm avait l’impression d’être dans un mauvais film américain. Le genre de film ou le très méchant essaie de se donner l’air très gentil, mais que tout le monde voit clair dans son jeu et se méfie de lui. Évidemment, étant donné que cet inconnu en question lui avait sauvé la vie, il se devait de lui faire un minimum confiance, malgré son pathétisme flagrant.
-Si vous ne me laissez pas passer ils vont finir par nous retrouver.
Malcolm devait lui donner ce point. L’inconnu était la cause et la clé de cette situation. D’ailleurs, il s’était déplacé et l’invitait désormais à venir le rejoindre. Malcolm lança un rapide coup d’œil derrière lui pour apercevoir des silhouettes plus loin sur la rue et ne prit pas le temps d’analyser celles-ci, pour être certain que c’était les hommes de tout à l’heure et se précipita, en s’accroupissant, vers les cordages ou se trouvait son interlocuteur. Quelque chose le chicotait tout de même, quelque chose qu’il devait mettre au clair et en savoir plus.
-Peut-être que c’est seulement après vous qu’ils en ont et que c’est préférable que je ne sache rien, mais qu’est-ce qui me fait croire que tout ce que vous me dites est vrai ? Hein ? Et si vous aviez des hommes cachés en embuscade plus loin qui n’attendent que le bon moment pour venir me trouer la peau ? Ou bien encore qu’est-ce qui m’assure que personne ne me suivra ou que personne ne viendra forcer mon appartement pour me tuer dans quelques jours ? Hein ?
Malcolm avait chuchoté son agressivité, pour ne pas faire trop de bruit et attirer l’attention de quiconque se déplaçant près d’eux, tout en lançant quelques regards vers les silhouettes, mais n’avait rien remarqué de particulier. Peut-être avait-il regardé trop de films dans sa vie… ? |
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